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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 09:12

Le coin des Grincheux

 

On nous écrit :

 

« Ne pourrait-on demander aux noctambules des deux sexes qui, les samedi, dimanche et lundi dans la nuit regagnent leurs domiciles, venant du Centre et allant vers les rues populeuses de Wazemmes, d’être un peu moins bruyants ? A de certains moments ce sont des cris, des chants, des hurlements qui n’ont plus rien d’humain ».

 

« Que la jeunesse s’amuse, rien de mieux, qu’elle aille dans les théâtres, les cinémas, les concerts, les dancings, rien à dire, au contraire. Il faut bien que jeunesse se passe. Mais est-il bien nécessaire de pousser des cris dans la rue pour démontrer que l’on s’amuse ? ».

 

« Nous aimons la rue Gambetta et sa bonne tenue nous réjouit. Il y va de notre renommée. Et puis, ces noctambules devraient penser qu’en dehors des citoyens paisibles qui se reposent il y a les malades, les mourants, les morts peut-être et que les chants et les cris sont devant la peine des autres, encore plus inconvenants. »

 

« Allons, jeunesse, amusez-vous, mais je vous en prie, un peu de tenue la nuit. Vous vous rendez parfaitement compte d’ailleurs que vous êtes en défaut puisque vous attendez l’obscurité pour mal faire, alors qu’au grand jour, votre conduite est parfaite ».

 

Je crois, en vérité, que notre ami, le grincheux, n’a pas tort, et je souhaite que ces lignes tombent sous les yeux des bruyants noctambules.

 

Wazemmes.

 

On se croirait en 2012,  la saleté en plus 


 

La Nouvelle Boite aux Lettres

 

I y a une nouvelle boite aux lettres dans la rue Léon Gambetta. Vous me direz ceci n’a rien de bien extraordinaire ; quand on a besoin d’une boite aux lettres, on la demande à M. qui de droit et, quand la justesse de la demande est reconnue, quelques jours après, la boite aux lettres est posée.

 

Erreur ! grave erreur ! L’obtention de cette boite aux lettres a demandé plusieurs rapports, de nombreuses  correspondances, et toute une série de démarches, et toute une série de démarches.

 

Enfin, après six mois d’efforts, elle arrive, elle est là, ce n’est pas une fable, tout le monde peut la voir. Et merci tout de même, aux diverses administrations qui ont bien voulu nous entendre.

 

Elle est jolie notre boite aux lettres. On dirait un coin du ciel bleu dans la rue, ou une jeune enfant de Marie parée pour une fête. Elle réjouit tous ceux qui l’approchent. Si elle pouvait raconter tout ce qu’on lui confie, elle en aurait à dire !

 

Voici une vieille maman qui lui remet une lettre : c’est pour le fils qui est au Maroc ou qui monte la garde sur le Rhin ; je parierai bien qu’il y a un beau billet dans l’enveloppe, le fils sera content, la boite aux lettres à l’air de sourire. Voici une jeune fille rougissante qui y glisse timidement une petite enveloppe rose : « Ne craignez rien mademoiselle, dit la boite aux lettres, je suis discrète ; je ne le dirai pas à votre mère ».

 

Oh ! la boite fait une grimace, un vilain monsieur vient d’y jeter une lettre anonyme. Si la boite pouvait la rejeter, elle le ferait de suite. Un commerçant lui donne un volumineux courrier : notre homme a l’air soucieux, il a raté une grosse affaire, il attend une marchandise qui n’arrive pas, il pense aux impôts qu’il faudra payer et aux dommages de guerre qu’on ne lui paie pas. Et la bonne boite de lui dire : « Ne te frappe pas, mon ami, demain sera sans doute meilleur qu’aujourd’hui, aie confiance ; en attendant, va boire un verre à côté ça va se passer ! »

 

Et ainsi tout en rendant service à tous, la boite aux lettres est accueillante et aimable.

 

Elle est située entre les N° 111 et 113. Quatre levées sont faites chaque jour.

 

Le Facteur.

 

 

Il faut toujours aussi longtemps pour voir bouger les choses...

 

 

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