La vie à Wazemmes

LA VIE à WAZEMMES

Les moulins sont nombreux ; toutes les vieilles familles ont un moulin à Wazemmes ; ils vont connaître plus tard un accroissement de leur activité avec la culture du colza qu’ils transforment en huile et qui sera utilisé pour les lampes (notamment pour l’éclairage public). Quelques fours à chaux sont aussi implantés près d’Esquermes.

En 1770, Wazemmes possède 4.335 habitants. La vie de la commune est principalement concentrée autour de la rue du faubourg Notre Dame  (actuelle rue Gambetta), de la rue de l’église et du chemin Nouvelle Aventure.

A partir de la fin du 18) siècle, Wazemmes va se transformer en faubourg industriel :

- Pendant la Révolution et l’Empire, on trouve à Wazemmes des filatures et des fabriques de dentelle, des brasseries, genièvreries et amidonneries ; on dénombre aussi 43 moulins, 60 blanchisseries, 14 fabricants de tabacs…

- Dans une commune où l’espace ne manque pas, les industries tendent à se développer attirant les ouvriers de Lille et des Flamands de Belgique particulièrement avant 1850. Cette immigration se gonfle lors de chaque crise : des paysans, artisans, ouvriers affluent.

- L’industrialisation s’accentue à partir de 1830 ; on lit dans les procès verbaux des séances du Conseil Municipal :

            « On a exprimé l’opinion que l’installation récente de nombreuses et grandes manufactures dans les anciens             faubourgs de Lille ne tenait pas seulement à la facilité d’y trouver des emplacements plus étendus, mais aussi   aux conditions économiques que présentent les communes non assujetties au régime des octrois, ou du moins        frappées de charges beaucoup moins lourdes qu’à Lille »  (séance du 13 mai 1857).

L’urbanisation de Wazemmes :

- A partir de 1838 le quartier du cimetière voit s’édifier les rues Corneille, Racine, d’Arcole, Iéna, Aboukir, ainsi que la rue de Juliers (actuelle rue Jules Guesde).

- Vers 1838-1839 : un nouveau quartier surgit dont les axes sont la rue Manuel et la rue de Flandre.

- de 1841 à 1851 : Vers Esquermes se bâtit un îlot bourgeois, nivelé et pavé composé des rues du Chaufour, Antin, Chateaubriand.

d'après P. Pierrard