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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 16:05

Souvenirs d’Antan

N°1O – septembre 1922


   En 1449, notre église avait déjà besoin de grosses réparations ; pour les effectuer, il fallut « depuis 10 à 12 ans 1.000 livres par ».
    Le 27 mars 1606, une tempête détruisit le clocher, pour ne pas imposer davantage ses sujets, le seigneur de Wazemmes (évêque de Tournai) vendit les arbres du cimetière qui furent remplacés par de jeunes plants. Cette vente permit la réparation nécessaire.
   En 1680, le chœur fut complètement restauré.
   En 1691, on vendit une deuxième fois les arbres du cimetière pour réparations générales à l’église.
   Le 15 juin 1755, la foudre endommagea gravement le clocher et les cloches. Le tambour communal, alors Sébastien Le Noir, dut annoncer les offices avec son instrument et reçut 30 patards pour ce travail supplémentaire.
 Au début de la Révolution, le culte fut assuré par le curé Bouchard, « assermenté » devant la loi, mais bientôt, par la suppression du culte pendant la Terreur, l’église abandonnée devint « l’Edifice public », lieu de réunion de la « Société Populaire de Wazemmes », club jacobin terroriste. Sur le fronton du portail on fit graver ces mots : « le peuple français croit à l’existence de l’Etre suprême et à l’immortalité de l’âme », et l’église servit alors au culte de l’Etre suprême, religion créée par Robespierre. Le maire célébrait des offices religieux de concert avec un vicaire ecclésiastique, tandis que le curé Bouchard était en prison à Arras. Les registres paroissiaux  portent les indications de ce singulier service cultuel. En voici copie strictement conforme :

            Année 1794.        Lundy, 6 janvier, fête de l’épiphanie
                                         Mariage par le merre (sic)
                                       Mardi 7 janvier,
                                          Obit de l’an de J.B. Cavroy
                                     Par le merre.
                                  Mercredi 8 janvier
                                            Obit des pauvres, par le vicaire, etc…

 

   Enfin le 5 pluviôse de l’an 7 (24 janvier 1799), l’église de Wazemmes fut mise aux enchères à Douai, comme bien national. Elle fut adjugée à Durot de Wazemmes qui la paya 75.000 francs en assignats (1.500 francs numéraire), valeur de la mise à prix et faute d’autre acquéreur, au 38ème feu. Elle fut démolie, et en 1802, les matériaux provenant de sa démolition encombraient encore le cimetière environnant.
     Wazemmes n’eut pas d’autre église avant 1821 ou fut construite l’église servant aujourd’hui d’école publique, rue du Marché (actuellement station de métro Gambetta). Pendant cet intervalle, les offices religieux se célébraient dans le salon du presbytère qui devint ensuite Mairie de Wazemmes (commissariat de Wazemmes place Ph. de Girard).
   Humble église villageoise, notre vieux sanctuaire disparu est le meilleur élément de comparaison entre Wazemmes d’antan et Wazemmes d’aujourd’hui.   
                                                                                                                                                                                F. Vancoillie

 

1-ere-eglise-Waz-square-copie-2.jpg

marche-girard.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            1ère église de Wazemmes  détruite en 1797                                 le marché s'est installé au cours du XIX° siècle

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