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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 17:31

LES PLAISIRS ET LES JEUX

Les gens du Nord au XIX° siècle forment une vaste société festive dont le temple sera le cabaret.

Mais cette société n’est pas homogène. En simplifiant à peine, on peut dire qu’elle comporte une minorité de « riches » - industriels, rentiers, négociants, grands bourgeois de tout poil – et une masse de « pauvres », ouvriers de la terre, de la mer ou de l’industrie.

Ces deux sociétés ne se mélangent pas, et surtout pas lorsqu’elles s’amusent. Aussi ont elles chacune leurs lieux de retrouvailles ; le « pauvre » a le cabaret, l’estaminet ; le « riche » a ses vastes salons où punchs, dîners, raouts, bals réunissent les gens de son bord ; il a aussi ses cercles, ses cafés.

A Roubaix, au Cercle de l’Industrie, les industriels, le soir, font volontiers une partie de Whist ou de bouillotte.

Lille, ville bourgeoise par excellence, est évidemment favorisée avec : le Café de Paris, le Café du Théâtre, l’Hôtel de Bourbon, le Café Lalubie – un Tortoni à la mesure de la province, et puis et surtout le Cercle du Nord, ouvert le 7 janvier 1849, installé rue Saint Jacques dans le bel hôtel du Maisniel complètement rénové et dont les salles de jeux de billard, la tabagie, la bibliothèque et, surtout, la salle de concert, due à Colpaert, sont la fierté de la grande bourgeoisie de Lille et des environs.

Cercle select, à la cotisation élevée – 83 francs en 1867 -, ce qui ne l’empêche pas de compter 1.100 membres ; pour donner à ses concerts tout le brio nécessaire, il n’hésite pas à engager des vedettes telles que Mme Carvalho qui, en 1860, demande un cachet de 1.400 francs, battue en cela par Mme Kraus qui, en 1866, touche 2.000 francs par soirée.

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