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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 19:34

MARTHA DESRUMAUX

 Née à Comines en 1897, comme tous les enfants des ouvriers elle a travaillé en filature dès l’âge de 13 ans. Elle apprend à lire à l’âge de 24 ans. Elle est invitée à Moscou pour célébrer la révolution d’octobre. Avec son mari, Louis Manguine, métallo, syndicaliste comme elle, ils militent vigoureusement au parti communiste, ce qui ne plait pas du tout aux patrons !

Ils mourront tous deux le 30 novembre 1982 à quelques heures d’intervalle.

C’est Danièle Poliautre, présidente du conseil de quartier de Wazemmes, à l’époque qui a proposé qu’une rue traversant la Maison Folie de Wazemmes rappelle son souvenir en portant son nom.

La Maison Folie de Wazemmes était la plus petite usine de Wazemmes, mais c'est elle qui a fonctionné le plus longtemps, en 1990, Monsieur Salmon qui avait racheté l'usine a délocalisé l'activité d'abord à Erquinghem sur la Lys puis en Pologne.

En 2001, la ville de Lille, en vue de" Lille, capitale Européenne de la Culture"  en 2004, racheta les les bâtiments. En mars 2004, on inaugura "la Maison Folie de Wazemmes"

 

 

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 14:41

Suite à  cette élection, le socialisme reçut un vif encouragement de la part des ouvriers : articles, conférences, joutes oratoires, cortèges, chansons ... tout fut mis en oeuvre par Delory et ses amis. Le 28 novembre 1892, devant 6 000 personnes (dont 2 000 socialistes et une centaine d'écclésiastiques) réunis à l'Hippodrome, Lafargue et " l'abbé démocrate" Naudet s'affrontèrent en présence de Guesde, en une conférence contradictoire qui ne convertit ni les uns  ni les autres : "T'as jamais ouvré, ti " s'écria un ouvrier à l'adresse de l'abbé Naudet que des centaines de jeunes démocrates-chrétiens portèrent en triomphe à la sortie de l'Hippodrome.

De l'imprimerie ouvrière de Delory sortaient des chansons (de carnaval et autres) qui étaient de bonnes armes aux mains de socialistes contre les possédants et la municipalité républicaine et bourgeoise. En 1888, déjà, Delory avait été à l'origine de l'Internationale, non pas des paroles, qui sont de Pottier, mais de la musique qui fut composée, à son instigation, par un ouvrier lillois en chômage, De Geyter (1859/1916) : c'est au sein de "La Lyre des Travailleurs" que fut exécuté pour la première fois cet hymne destiné à entrainer tant d'hommes ; l'impression en fut assurée par "l'imprimerie ouvrière" de Delory

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 20:49

Après cette élection de septembre 1891,le socialisme lillois reçut un encouragement : articles de presse, conférences, joutes oratoires, cortèges, chansons ... tout fut mis en œuvre  par Delory et ses amis. Le 28 novembre 1892, devant 6 000 personnes (dont 2 000 socialistes et une centaine d'ecclésiastiques) réunis à l'Hippodrome , Lafargue et "l'abbé démocratique" Naudet s'affrontèrent en présence de J. Guesde, en une Conférence contradictoire qui ne convertit ni les uns ni les autres :  <T'as jamais ouvré, ti ! s'écria un ouvrier" à l'adresse de l'abbé Naudet que des centaines de jeunes démocrates-chrétiens portèrent en triomphe à la sortie de l'Hippodrome.

De l'imprimerie ouvrière de Delory sortaient des chansons (de carnaval et autres) qui étaient de bonnes armes aux mains des socialistes contre les possédants et la municipalité républicaine et bourgeoise. En 1888, déjà, Delory avait été à l'origine de l'Internationale, non pas des paroles, qui sont de Pottier, mais de la musique qui fut composée, à son instigation, par un ouvrier lillois en chômage, De Geyter (1859-1915) : c'est au sein de "La Lyre des Travailleurs" que fut exécuté pour la première fois cet hymne destiné à entraîner tant d'hommes; l'impression en fut assurée par "l'imprimerie ouvrière" de Delory

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13 mars 2018 2 13 /03 /mars /2018 19:51

Jules Guesde suppléa le prisonnier et mena à Lille, d'estaminet  en cafés, rue des Stations, rue de la Halloterie, rue d'Arras puis aux aux Folies Lyriques, rue de l'Hôpital Militaire et à l'Hippodrome (24 octobre) une campagne électorale épuisante et qui porta ses fruits : le 25 octobre, Lafargue réunissait 5 005 voix; le 8 novembre il était élu avec 6 476 voix contre 5 175 à Depasse.

Ce que fut la soirée du 8, ce que fut la réception faite à Lafargue libéré, le 10 novembre, par les louvriers réunis à la "Salle du Nouveau-Lille" dite la "Scala", la presse de ce temps ne nous en a laissé qu'une faible peinture. Ce fut un peu le "89" des ouvriers lillois, un "1936" anticipé.

Joie enfantine, un peu cruelle; certaines familles conservent encore le "faire-part" de Depasse et les chansons écrites contre le Préfet Veil-Durand et le maire Géry Legrand ("veille sur Géry Legrand"). Mais, pour la comprendre il faut se souvenir que c'était la première fois à Lille que la classe ouvrière avait conscience d'être prise en charge devant le Parlement.

De cette "élection de la contestation" le socialisme lillois reçut un encouragement. Articles, conférences, joutes oratoires, cortèges, chansons... tout fut mis en oeuvre par Delory et ses amis

 

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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 14:52

A Lille où, en octobre 1890, se tint le grand Congrès national qui renforça la structure du POF; où le Congrès de 1904 élaborera le règlement intérieur du Parti Socialiste de France, héritier du POF -- Aux élections législatives de 1885, les Socialistes n'avaient encore, dans l'ensemble du département que 2 043 voix, soit 1 % des votants, mais, aux élections cantonales de 1886, le canton sud-ouest de Lille (Wazemmes-Moulins-Lille...) donna 1 132 voix collectivistes.

A Lille les Socialistes totalisèrent : 3 501 voix aux élections municipales de 1888, 4 052 voix aux Législatives de 1889. Et voici qu'aux élections de 1890 pour le Conseil d'arrondissement (canton Est) Gustave Delory (qui avait été arrêté lors des manifestations du 1er mai pour avoir réclamé la journée de 8 heures, était élu avec 1 446 voix 1 256 au radical Engrand et 234 à Leclercq,  conservateur. 

Les Socialistes lillois visaient plus haut : la conquête de la mairie, l'élection d'un député. L'occasion leur fut offerte par la "fusillade " de Fourmies le 1er mai 1891 : quand on apprit à Lille l'issue sanglante (neuf morts) de la manifestation organisée ce jour-là par des ouvriers de cette petite ville du nord, un long cortège protestataire s'organisa. Le 29 septembre le député radical de Lille (1ère circonscription) Werquin, mourait; or le 1er août était entré à Sainte-Pélagie (prison) Paul Lafargue, gendre de Karl Marx, que la cour d'appel venait de condamner à un an de prison pour avoir incité les ouvriers de Fourmies à la rébellion.

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11 mars 2018 7 11 /03 /mars /2018 16:44

Même si leur chemin s'est écarté de celui des Guesdistes, nous devons évoquer les transfuges du radicalisme, des bourgeois qui, gagnés au socialisme, ont défendu -- souvent  violemment -- les intérêts des ouvriers lillois : le colonel Jacques Sever (né à Lille en 1845) qui adhéra au collectivisme en 1896; Bernard Welhoff (1855-1931) voyageur de commerce, franc-maçon, rédacteur-administrateur du Réveil du Nord.

Surtout : Edouard Delesalle (1857-1917) ; issu d'une vieille famille de la bourgeoisie lilloise, négociant en papiers peints, il tenait avec sa soeur et son frère, rue des Chats-Bossus, un important commerce ; membre de la loge "La Fidélité", candidat radical-sociaiste aux élections municipales de 1892, celui que ses adversaires appelaient "le Jésuite rouge" mit sa fougue anticléricale au service de l'idéal collectiviste.En 1894, Delesalle devint le principal actionnaire d'un quotidien radical, "Le Réveil du Nord", qu'il avait fondé en 1889 et que les amandes avaient conduit au bord de la faillite; presque aussitôt "Le Réveil devint collectiviste.

Après la disparition de l'hebdomadaire socialiste de Lille "Le Travailleur" (1891/1895), le journal de Delesalle fut l'organe essentiel du socialisme à Lille. En juillet 1896, le tirage du "Réveil" était de 22 000*.

*En 1900 c'est "le Travailleur" qui devint l'organe officiel des Guesdistes, "le Réveil" étant considéré comme "Millerandiste".

 

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8 mars 2018 4 08 /03 /mars /2018 17:43

Delory est bien épaulé au sein du Parti Ouvrier de Lille : Louis Dupied fils d'un ouvrier textile, secrétaire de 1890 à 1899 du Syndicat de l'Industrie Textile de Lille, futur conseiller municipal et conseiller général; Henri Ghesquière (1863-1918), fils d'un dévideur et d'une dévideuse, journaliste (au Réveil du Nord) et cabaretier, polémiste, auteur de pièces de théâtre populaire, qui sera le bras droit de Delory à la mairie de Lille (1896 à 1904) et qui mourra député de Lille; Albert Inghels (né à Lille en 1872), rattacheur puis  fileur de coton, successeur de Dupied à la tête du Syndicat Lillois du Textile, député du Nord en 1914 ; Gustave Devernay (1867-1912), peigneron, beau-frère de Delory, conseiller général de Lille de 1896 à 1901; Georges Devraigne (1869-1923) ; Victor Renard (1864-1914) ; Auguste Ragheboom  (1859-1939), un ouvrier sellier; Chales Verecque (1877-1965); le liquoriste Clément Delcluze.

Sans oublier Alexandre-Marie Desrousseaux dit Bracke-Desrousseaux (1861/1955); fils du célèbre chansonnier, cet éminent helléniste (professeur de philosophie grecque à la Faculté de Lille puis aux Hautes Etudes) fut converti au Socialisme par la rencontre presque simultanée du "Capital" de Karl Marx, de Paul Lafargue et de Jules Guesde : il apportera au POF puis à la S.F.I.O. le poids de son prestige, la rigueur de ses méthodes de travail, l'amour du peuple -- du peuple lillois surtout -- qu'il avait puisé dans l'oeuvre de son père et dans sa propre expérience.

On ne peut séparer du souvenir de Delory et de Bracke celui de leur disciple le plus cher, Roger Salengro (décédé en 1936) dont l'activité politique et municipale se déploiera après 1918.

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 17:07

La vie de  Gustave Delory (1857-1925) chef de la puissante Fédération du Nord du Parti Ouvrier Français, parti qui, autour de J. Guesde, finira par noyauter-- malgré les problèmes -- tout le socialisme Français. Sa vie est significative et, sur plus d'un point édifiante. Ce fils d'ouvriers lillois quitte très tôt l'école primaire pour devenir apprenti-régleur (on est à la fin du Second Empire) puis peigneron et pelotonneur. A 22 ans, il fonde avec Joncquet le Syndicat des filtiers, ce qui suffit à lui faire perdre son emploi ; il devient cantonnier; manoeuvre aux ateliers des chemins de fer d'Hellemmes, perceur à l'usine de Fives, il milite activement sur le plan syndical tout en collaborant au Forçat et la suite...

Malade, de nouveau sans travail, il est un moment à la charge de sa femme, dévideuse de coton. Le voici cordonnier puis marchand ambulant : 30 sous pour 40 kilomètres à pied par jours. Il prend en gérance l'estaminet "A la ferme" 21, rue de Béthune.

En 1889 le Parti Ouvrier de France crée rue de Fives (actuelle rue G. Delory), imprimerie dont Delory est nommé gérant (il apprend le métier d'imprimeur typographe et, en 1892, abandonne son estaminet.

Delory est bien épaulé au sein du POF à Lille, citons cependant Louis Dupied (1854-1905), lui aussi fils d'ouvrier textile, secrétaire de 1890 à 1899, du syndicat de l'industrie textile de Lille, futur conseiller municipal et conseiller général ; Henri Ghesquière (1863-1918), ((fils d'un dévideur et d'une dévideuse), journaliste (au Réveil du Nord) et cabaretier, polémiste, auteur de pièces de théâtre populaire, qui sera le bras droit de Delory à la mairie de Lille (1896 à 1904) et qui mourra député de Lille.

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7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 17:02
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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 20:28

En mai 1881, Jules Guesde, Léonie Rouzade et John Labusquière organisent à Lille la première série de causeries de propagande. Le 27 juin, au théâtre des Varietés, Guesde récidive et provoque, en conférence contradictoire le radical Giard, alors conseiller municipal et professeur à la Faculté des Sciences.

Lors du Broquelet de 1882, à l'Hippodrome, on entend Etienne Pédron, Paule Minck; en octobre : Louise Michel, "la vierge rouge". La même année Gustave Joncquet lance l'hebdomadaire "le Forçat" (14 juillet) dont le premier numéro est tiré sur papier rouge; cette feuille socialiste, constamment poursuivie, devra changer dix fois de titre ("la Revanche du Forçat", "le Vengeur", "le cri du forçat", "l'Exploité"...) : toute l'âpreté revendictrice d'une lasse d'opprimés s'y exprime avec une violence qui nous étonne mais qui s'explique très bien dans l'atmosphère des années 1880.

C'est le Forçat qui en octobre 1882, prend fait et cause pour les fileuses en grève de chez Le Blan. Délégué au Congrès de Saint-Etienne, Joncquet ne suit pas les Guesdistes (qui s'appuient essentiellement sur les 37 groupes socialistes du Nord) dans leur sécession d'avec les Possibilistes. Il est vrai que, tuberculeux, Joncquet meurt peu à près, à l'âge de 32 ans.

 

 

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