Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
14 décembre 2017 4 14 /12 /décembre /2017 17:31

Nous avons déjà fait état du rôle politique et social du corps médical de Lille.

- Watteau, médecin militaire condamné en 1852 à 5 ans de prison pour activités subversives, le 15 août 1853, de la prison de Mazas (6° division, cellule 125), il écrivait à son avocat et ami Pierre Legrand :"Je compte 31 jours de prison cellulaire au secret; ce n'est rien autre chose qu'une sorte de mort particulière qui vous arrive par le marasme le plus complet de toutes les facultés". Le docteur Edmond Huidiez, un des chefs républicains sous l'Empire, était le fils de sculpteur de la préfecture : disciple et administrateur de Testelin, il se fit comme lui, oculiste; Huidiez collabora à tous les journaux libéraux.

Quatre silhouettes familières aux Lillois : le docteur Duriez de Moulins-Lille, (dcd en 1852) qui, mourant, s'asseyait encore au chevet des malheureux; le docteur Castelain, dont les convictions s'affirmaient plus par des actes que par des paroles : ...abord charmant, un bon sourire sur des lèvres roses, de bonnes joues fraîches..., une barbe blanche"; le docteur Morisson : tête droite, tête gauche, les yeux fixés  à dix mètres devant lui, les petits doigts à la couture du pantalon", républicain convaincu dont l'éloquence était constamment rompue par un agaçant et célèbre "vous m'entendez bien ?" ; surtout "le bon docteur" Théodore Godefroy (dcd 1869), dont le cercueil fut suivi par une foule d'ouvriers en pleurs : on se rappelait qu'il n'avait jamais voulu quitter sa clientèle pauvre et que ses pathétiques interventions au Conseil municipal en 1866 avait provoqué le vote d'une allocation de 250 000 francs pour que l'on commençat à assainir le quartier Saint-Sauveur.

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 18:55

DES LIBERAUX LILLOIS SOUS NAPOLEON III

Des écrivains, des journalistes, des publicistes, des médecins lillois dont l'honneur fut, dans le silence complice ou paresseux, de dire bien haut, au péril de leur tranquillité, que la liberté est un bien supérieur à l'ordre quand cet ordre est obtenu au détriment de la liberté. D'abord quelques vieux "quarante-huitards" généreux et déçus, que beaucoup de lillois vénéraient : l'ancien maire de Moulins-Lille, Auguste Bonte, enfermé dans son silence; l'écrivain Henri Bruneel (1807/1858) qui avait contribué, en 1848, à la fondation de la boucherie de "l'Humanité"; Honnorat Bocquet, un ancien marchand de drogues, usé par les épreuves, que l'on appelait "Pater Populi"; Ravet-Anceau, un vieux Saint-Simonien que "Le Carillon" xutoireen 1873 comme "l'Ashavérus lillois" vieillard qui marchait en se dandinant, les bésicles sur le bout du nez, qui connaît tout et tout le monde, auquel personne n'a jamais refusé un salut affectueux. Cet ancien commerçant ruiné avait occupé un modeste emploi à la gare de Lille et présidé en 48 lde la Banque e Club des "Amis du Peuple"; sa doctrine, inspirée du socialisme utopique et optimiste cher à Enfantin, n'ayant pu s'enraciner, Ravet-Anceau trouva un exutoire dans son célèbre "Annuaire de Lille" et de l'arrondissement ; le premier volume (1853) est précédé d'une introduction qui est "un véritable hymne à la production industrielle".

En 1868 Ravet-Anceau fut tout naturellement, avec bianchi, Delmar, Dutilleul, membre-fondateur de la Banque populaire du "Crédit au travail" . L'honnête , serrurier Félix Giraudon, ancien député de 48, s'était lui aussi retiré.

, Dutilleul, membre-fondateur de la Banque

Partager cet article
Repost0
10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 18:54

Les libéraux lillois : Géry Legrand et Gustave Masure en fondant le 12 juillet 1866 l'hebdomadaire devenu quotidien politique quelques mois plus tard, intitulé "Le Progrès du Nord" cette feuille qui, dans le dernier tiers du XIX° siècle, allait être la tribune de la bourgeoisie républicaine à Lille, prenait rang dès 1867, à côté des journaux les plus importants de la démocratie française; l'administration considéra très vite -- et ses vues étaient justes -- que la chute de l'Empire était le constant objectif du "Progrès du Nord"; les procès qui amenèrent Legrand et Masure en correctionnelle et en prison (1868), furent l'occasion pour leurs avocats Léon Gambetta de venir à Douai clamer leurs convictions républicaines.

Par le système du co-abonnement (plusieurs cabaretiers se cotisaient pour s'y abonner - 30F par an - et le faire circuler dans leurs salle, "le Progrès du Nord" s'ouvrit l'audience du petit peuple qui y trouva, lors des consultations électorales de 1868, 1869, 1870, des consignes qui furent suivies

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

par an - et le faire circuler dans leurs salles). Le Progrès du Nord s'ouvrit l'audience du petit peuple qui y trouva, lors des consultations électorales de 1868, 1869, 1870, des consignes qui furent suivies.

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 19:19

En fait les lillois durent attendre 1863 pour disposer d'un journal bon marché et plaisant (cinq centimes alors que "Le Propagateur" était à 20 centimes). "Le Journal Populaire de Lille", fondé par Géry Legrand, secondé par Masure et Bergeret, fut marqué par le génie de son créateur : vivant, choisissant ses feuilletons parmi les auteurs populaires (Paul Féval, Frédéric Soulié, Ponson du Terrail ...), brisant le cercle étroit de la littérature moralisante et ennuyeuse alors à la mode, "Le Journal populaire", qu'on trouvait dans tous les cabarets de Lille et -- innovation importante -- que des crieurs vendaient dans les rues, encourut les anathèmes du clergé et de l'administration.

Supprimé le 10 janvier 1865 il reparut le lendemain, sous le titre "Echo populaire de Lille" il tira bientôt à plus de 4 000 exemplaires ; un article de Bergeret sur la Morale valut au journal une nouvelle condamnation. Supprimé le 23 octobre 1866, il ressuscita dès le lendemain sous le nom de "Courrier populaire du Nord de la France" ; celui-ci devait avoir une longue carrière; il est vrai que Legrand et ses amis avaient cédé la place à une rédaction plus obscure, dirigée par Massart, moins engagée sur le plan religieux et politique, qui sut trouver le ton capable de plaire au petit peuple ; par ailleurs, écrit en gros caractères, le journal était lu volontiers par les vieilles gens ; "Le Courrier populaire" atteignit rapidement les 8 000 exemplaires.

Mais déjà, à côté de ce journal modéré, très local d'inspiration, était née -- à la faveur d'une législation moins sévère -- une presse politique, "le Messager populaire", fondé en juin 1866 par Alphonse Bianchi, prétendait faire renaître des cendres le fameux "Messager du Nord" de la Seconde République : au bout de quelques mois, le nouveau journal radical disparut. Hippolyte Verly s'essaya, lui, dans le genre satirique, en reprenant, en 1866, un hebdomadaire éphémère -- lui aussi-- appelé "l'Abeille lilloise" disparu en 1852 après avoir été animé par François Henri Bracke qui fit, lui aussi, de la prison; dès 1868, Verly devait renoncer, faute d'abonnés.

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2017 3 06 /12 /décembre /2017 12:18

Les légitimistes disposaient dès 1852 de la "Gazette de Flandre et d'Artois" dont l'éditeur-gérant était Auguste Arnold et l'éditorialiste le Chevalier Victor de Carrière (dcd 1867); celui-ci sachant comptés les jours de sa feuille (il fut averti plus de deux fois en dix ans) ne se gênait pas trop pour exalter la Restauration au détriment du Second Empire ; aussi la "Gazette " fut-elle brutalement supprimée le 28 avril 1854 ; elle comptait alors 800 abonnés dans le nord.

Trois semaines auparavant, le journal de Kolb-Bernard, "la Liberté" avait subi le même sort : ce journal catholique et conservateur, qui avait compté jusqu'à 1 200 abonnés en 1850, s'inclina en fait devant le Coup d'Etat du 2 décembre et perdit toute substance.

Le Préfet Besson qui détestait Kolb-Bernard et le rédacteur en chef Alphonse Dayez père, 813remplaça "la Liberté" par " la Vérité", journal "de l'ordre ", à la solde du gouvernement  : imprimé par Reboux, ce journal, dont le rédacteur en chef fut Louis Venzac, mourut dès 1857, faute de lecteurs. Le préfet n'avait pas eu plus de chances avec "le Nord", journal-cliché, composé à Paris, rédigé par Jean-Josepj Couailhac, et dont l'existence fut des plus éphémères  (1853-1854).  Le relais de "la Vérité" fut pris par "le Mémorial de Lille" dont les animateurs furent Narcisse Destigny et Reboux; journal ayant l'exclusivité des annonces judiciaires,  "le Mémorial" tira à 2 200 exemplaires (1859), beaucoup de fonctionnaires étant abonnés d'office.

En 1860, un disciple d'Edouard Gachet, Henri Lefebvre, quitta l'enseignement pour racheter un journal fondé par Ayraud-Degeorge, "Le Propagateur du Nord et du Pas de Calais" dont Lefebvre fit l'organe du catholicisme ultramondain ; il aurait voulu en faire  un instrument de rechristianisation du peuple : il échoua ; "Le Propagateur" , qui tirait 1 950 exemplaires en 1860, n'était plus qu'à 1 340 (dont 813 destinés au Pas de >Calais) à la fin de l'Empire.

"le
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2017 2 05 /12 /décembre /2017 17:31

Un régime se mesure à la qualité de sa presse. A Lille, sous l'Empire autoritaire, seul "l'Echo du Nord", qui reparut dès le début de 1852,continua à représenter -- dans les limites d'une législation draconienne -- un certain esprit de résistance locale, d'inspiration orléaniste et anticléricale, à la manière du "siècle".

Son fondateur, Vincent Leleux, mourut le 7 octobre 1852 à 64 ans, laissant une grosse fortune deux de ses gendres, le teinturier Descat et le filateur Dequoy, appartenaient à la grande bourgeoisie d'affaires; son fils Alexandre, 40 ans, gérant de "l'Echo" depuis 1836; succéda à son père comme propriétaire et rédacteur en chef du journal; sa magnifique galerie de peinture enrichit le musée de Lille après sa mort en 1873; dès 1869 il avait été remplacé par un jeune journaliste libéral, "mince, sec, nerveux, audacieux et fluet", Hippolyte Verly (mort  en 1917) qui sous son nom ou sous le pseudonyme d'E. publiera tant de spirituels ouvrages d'histoire locale.

Parmi les rédacteurs de l'Echo, il convient d'évoquer Auguste Wacquez-Lalo qui fut d'ailleurs le fondateur, avec Pierre Legrand, d'un très substantiel mais trop éphémère journal littéraire : "l'artiste" (1850/1852).

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 19:57

A partir de 1859, quand lemocrgime Impérial se fit plus libéral, le vent tourna. Aux élections can tonales de 1859, le docteur Morisson, un des chefs libéraux de Lille, triompha de Verley; quand en août 1860 il s'agit de remplacer la commission municipale nommée d'office à l'époque de l'agrandissement, les quatre candidats démocrates qui se présentèrent -- Testelin, Meurein, Morisson, Catel-Béghin__ furent élus haut la main à Saint Sauveur.

Les élections municipales de juillet 1865 amenèrent seize démocrates au Conseil municipal : Debièvre, Castelain, Meurein, Catel-Béghin, Bouchée, Morisson, Massure, Testelin, Desbonnet, Godefroy, Mercier, Soins, Werquin, Léonard Delmar, Henri Dupont, Caulier.

Evidemment la tâche du maire Richebé* ne fut pas facilitée; un an après ces élections, Richebé mourait presque subitement (30 juillet 1866). A la mairie se succédèrent : Auguste Flamen qui démissionna presque aussitôt parce qu'on l'accusait d'avoir été au-dessous de sa tâche lors du choléra de 1866; le baron Jules Meunier, un notaire d'origine parisienne qui, nommé maire le 16 mars 1867, mourait dès le 8 avril; Charles Crespel-Tilloy, un riche fabricant de fils à coudre, que sa petite taille desservait, d'autant que ses adjoints (sauf Henri Viollette) se préoccupaient peu des intérêts municipaux.

Cette crise d'autorité à l'échelon municipal (qui explique en partie l'atmosphère orageuse ddes dernières années de l'Empire à Lille)  se doubla d'une crise de succession à la préfecture : à Paul Vallon, mort le 5 novembre 1865,  succéda Piétri qui ne fit que passer, puis Mousard-Sensier (1866) et le conseiller d'état de Saint-Paul (1869). Le dernier Préfet de l'Empire fut Masson, "le petit père Masson" qu'on aimait bien à Lille.

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2017 3 29 /11 /novembre /2017 18:43

L'opposition  grandissante des Lillois - des ouvriers surtout - à l'Empire, se manifesta surtout après l'armistice quand à Lille la plupart des chefs démocrates : Narcisse Thomas, Pierre Dassonville, débarqués d'Algérie ; Ferdinand Bouchez, Alphonse Fatien, Emile Desquiens ... sortis de Loos ; Lasseron, Leclair, Bazin venus de Cayenne ; surtout Achille Testelin rentré de Bruxelles et Alphonse Blanqui qui, le 13 septembre 1859, débarqua en gare de Lille venant de Jersey via Paris.

Jusque-là l'opposition "démagogique"  ou "socialiste" (les rapports de police confondaient souvent ces deux termes assez vagues),s'était terrée dans les cabarets, tel le cabaret Groulez, rue Basse, où le soir on chantait du Pierre Dupont ou du Béranger et où on lisait les livres défendus de Victor Hugo.

On se passait sous le manteau ce libelle écrit par Bianchi en exil : "L'ouvrier manufacturier dans la société religieuse ou conservatrice", long cri passionné qui prenait à parti les riches et les prêtres de Lille.

Des réseaux clandestins permettaient aux démocrates lillois de rester en relation avec nou père et les autres proscrits ; la proximité de la frontière belge facilitait le passage en contrebande des écrits séditieux, de la correspondance secrète, du produit des quêtes faites dans les ateliers pour secourir les exilés qui vivaient  souvent dans la pauvreté.

Bien sur, ceux qui étaient pris et aussi les auteurs de cris séditieux, payaient chèrement -- souvent du bagne -- leur témérité.

 

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 22:16

LILLE EN 1852

Lors des élections législatives de 1852, Lille – fait inouï – élit, contre le candidat officiel Richebé, le libéral Pierre Legrand. Si ce dernier, en 1857, accepta de se présenter comme candidat officiel (il fut élu difficilement contre le vétérinaire loiset, et grâce aux voix des campagnes), ce ne fut pas pour se laisser ligoter : Au Corps législatif, Pierre Legrand combattit par ses votes la politique compressive de l’Empire. Mort prématurément en 1859, Legrand eut comme successeur Charles Kolb-Bernard qui accepta la candidature officielle moins comme « protégé de l’Empire » que comme « adversaire du socialisme ».

Elu lui aussi grâce aux voix des ruraux (à Saint-Sauveur il n’eut que 540 voix contre 1 071 à Flamant, le candidat de l’opposition. Kolb-Bernard profita de la discussion annuelle de « l’Adresse » à l’empereur, à partir de 1861, pour attaquer la politique libre-échangiste du gouvernement et son attitude ambigüe à l’égard de Rome menacée par les nationalistes italiens.

Quand approchèrent les élections législatives de 1863, que craignaient le gouvernement, la plupart des grandes villes de France furent brisées « comme on eut fait d’un vase » et chaque fragment fut attribué à une portion de la banlieue.

Ainsi la ville de Lille fut divisée en deux circonscriptions : les cantons de Lille-centre et Lille-nord-est furent réunis aux cantons de Bailleul, Steenvorde, Armentières, Le Quesnoy e Lannoy (2ème circonscription) ; les cantons ouest, sud-ouest et sud-est furent unis à Pont-à-Marcq, Haubourdin, La Bassée et Merville (3ème circonscription.

C’était assurer d’avance l’élection des candidats officiels ou conservateurs au détriment des candidats libéraux dont la majorité des Lillois aurait pu consacrerle succès. Les résultats des élections de juin 1863 furent tels que l’administration les souhaitait :  dans la 2° circonscription, Kolb-Bernard – redevenu indépendant – triompha facilement du libéral Géry Heddebault, alors que les Lillois avaient donné 4 577 voix à ce dernier contre 1 158 à Kolb.

Dans la 3° circonscription, phénomène semblable : le baron Alexandre des Rotours, maire d’Avelin, grand propriétaire foncier, candidat officiel, fut élu face au libéral Flamant qui eut pourtant, à Lille même, trois fois plus de voix que son adversaire*

Gustave Masure était en droit d’écrire ; « Lille n’a pas de représentant. Quand Kolb-Bernard et des Rotours votent pour le pouvoir temporel et pour la politique de Rouher, leurs votes sont en désaccord complet avec l’immense majorité de la population lilloise qui leur a refusé ses suffrages ». Pour être juste Masure aurait dû ajouter que Kolb, au Corps législatif, continua à lutter contre le libre-échange, que détestaient les Lillois, et que le premier discours de des Rotours au Corps législatif (16 avril 1864) fut pour réclamer le dégrèvement des charges qui pesaient sur le budget de la ville de >Lille à l’endroit de la construction de la nouvelle enceinte.

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 18:23

Napoléon III nommé empereur le  2 décembre 1852, instaura un régime autoritaire et paternaliste. Tous les bavards (clubistes , journalistes, députés , orateurs...) furent éliminés ou réduits à la subordination. L'Empereur était persuadé qu'il fallait détourner l'opinion publique des affaires politiques afin de l'intéresser à l'enrichissement du pays dans le sillage de la Grande-Bretagne. Appuyé sur les grands Corps de l'état ( Conseil d'état, Sénat), sur l'armée, la police, 250 000 fonctionnaires, sur les préfets surtout et les maires des grandes agglomérations ; pouvant compter, au début du moins, sur l'appui du Clergé et des possédants Napoléon III exerça, jusqu'en 1860, une dictature quasi indiscutée. Le Corps législatif -- convoqué, prorogé, dissous à volonté par l'exécutif -- étant bien élu au Suffrage  Universel, au scrutin uninominal, dans le cadre d'arrondissements délimités par l'administration ; mais, au cours d'une courte session, il votait ou repoussait en bloc les projets de loi et le budget annuel; il ne pouvait discuter ni adresse ni interpellation.

Par ailleurs, ses membres étaient élus par le système de la " candidature officielle", les candidats ainsi désignés étant seuls armés pour mener une campagne électorale efficace

L'opposition ne pouvait pas s'exprimer, la liberté de la presse et la liberté de réunion ayant disparu et les associations étant étroitement surveillées

Partager cet article
Repost0