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2 juillet 2017 7 02 /07 /juillet /2017 18:26

Le dimanche la rue de Juliers change d'aspect. Elle est toute aux enfants qui piaillent joyeusement comme des volets de moineaux. La rue est littéralement pavée de moutards blonds. C'est une grande manufacture de mioches que la rue de Juliers. Mais c'est aussi une distillerie de pochards. Il semble que tous les buveurs de genièvre se soient donnés rendez-vous par-là.

Le soir venu, la rue n'est ni assez longue, ni assez large pour eux. Et voilà ce qu'est "la petite Belgique", le tableau n'est pas trop poussé au noir ! Mais ce n'est que l'épiderme de ce quartier que nous avons vu.

Sous cette apparence de cour de Miracles, la rue de Juliers et ses voisines sont surtout un quartier de bons travailleurs, pour qui la vie est dure. Mais qu'ils l'a prenne en sages. Si quelques uns font comme : Sauwnier et Vancoillie, si cela font du bruit comme mille, ils ne sont qu'une goutte dans cette mer d'existences humaines. Ardouin Dumazet

La rue de Juliers à Lille (devenue rue de Juillet puis rue Jules Guesde)
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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 17:59

Nous devons à l'architecte Charles Marteau et à l'entreprise Paul Rouzé la construction de la nouvelle préfecture du Nord élevée à la fin du second empire, dans un style somptueux, néo-Renaissance qui triiomphait alors...

Les sculptures sont de César Huidiez père et à son fils Félix qui a réalisé les frontons et les tympans des ailes de la façade ainsi que les sculptures de la salle de réception.

L'église  St Pierre St Paul  (1854) est la dernière oeuvre de l'arhitecte  Pierre Caloine qui mourut en 1859.

La plupart des écoles de Lille sont de l'architecte de la ville Philippe Canissié, notamment celles de la place de Jussieu et de la rue d'Aboukir (actuellement rue Guillaume Apollinaire).

On lui doit aussi la restauration du clocher de St Etienne (1855) et de la tour sainte Catherine  en 1858. Il a partiipé ) à l'agrandissement du cimetière de l'Est en 1861 et surtout attaché son nom à l'agrandissement de l'église St Maurice, rue de Paris (1856) : le haut clocher de pierre percé à jour, la vaste façade aux porches sculptés, les immenses sacristies sont son oeuvre.

Charles Benvignat mit la dernière main à l'hôtel de ville de la place Rihour et présida à la construction du lycée (1852), rue des Fleurs.

En 1854, en annexe du lycée s'installa la Faculté des Sciences dont le gouvernement venait de doter Lille : Mathématiques, Sciences Naturelles, Physique et surtout Chimie dont l'enseignement, appliqué aux industies du Nord, fut assuré par Louis Pasteur.

 

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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 20:39

On a beaucoup bâti à Lille sous le second empire, pour les demeures bourgeoises, bâtiments administratifs, hôtels particuliers, églises, on voit souvent très grand… mais sans chercher des formes originales, sans s’inspirer du style Lillois, si brillant aux XVII° et XVIII° siècles, les architectes se contentent de copier les lourdes réalisations parisiennes du « néo-Renaissance » ou de pasticher le gothique, le roman ou le byzantin.
Ce n’est pas dire que les architectes et les sculpteurs lillois furent sans mérites ; ce qu’ils ont laissé résistera plus au temps que les œuvres de leurs prédécesseurs sous la Monarchie bourgeoise. Dans l’ensemble cependant, ils n’ont pas embelli le visage de notre ville. Dans notre vieille ville, écrivait en 1867 Géry Legrand – un bon juge – la fantaisie éclatait, les façades de nos maisons étaient livrées aux caprices de l’artiste. Aujourd’hui, ce n’est pas sa façade, c’est son intérieur que le bourgeois fait orner ; il préfère à une cariatide l’emplacement d’un calorifère ! Il faut avouer que l’art a apporté  jusqu’ici une modeste part à la construction du Nouveau-Lille… Ainsi la rue Impériale, orgueil de la municipalité : « ses ornementations à la grosse ne ressemblait pas plus aux festons artistiques que les gouttières de zinc aux gargouilles du Moyen-Age ». Et Legrand de se moquer de son faux air de boulevard parisien mal éclairé ; de même le spirituel journaliste qualifiait de « sans style » le lourd Hôtel des Postes , œuvre de l’architecte lillois Louis Gilquin auteur entre autres, du salon des Négociants, rue Impériale, et de la maison des Caryatides que Delescaille s’était fait construire boulevard de l’Impératrice.

 

club des ambassadeurs wazemmes Lille

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 19:18

NOTRE PROCHAINE REUNION AURA LIEU LE LUNDI 13 FEVRIER à 14 H 30 au club 26 rue Jules Guesde.

Nous exposerons dans les Halles de Wazemmes DES PHOTOS et des PLANS ANCIENS du village de Wazemmes : le  DIMANCHE 19 FEVRIER de 9 H 3O à 13 H

LA VIE à LILLE - WAZEMMES à LA FIN DU XIX° siècle

 A Lille, une demoiselle de magasin gagne 7OO F par an, une dame de comptoir de 8OO à 1.000 F, <un employé nourri> autour de 1.500 F.

En 1884quand le second fils de A. Desrousseaux,, Georges, bachelier és lettres,entre à la Préfecture du Nord en tant de surnuméraire, son traitement  annuel est de 600 F, - la misère -un fileur de coton : 1 500 ; il est vrai que dans les teintureries, la moyenne en 1914  le facteur, il suffit de rappeler est de 700F par an. Si l'on veut se faire une idée des conditions de travail d'un petit fonctionnaire en l'occurence, le facteur, il suffit de rappeler que le 25 août 1891, le Conseil Municipal élet lke voeu que soit supprimer la troisième ddistribution de cpurrier les dimanches et jours fériés. Les employés de tramways eux, gagnent moins de 3.75 F par jour pour douze heures de travail.

Pour  ce qui est de l'Industrie, elle souffre non seulement d'un outillage souvent désuet et d'un défaut d'organisation, mais surtout de la conception que les industriels ont du prix de revient. Celui-ci, à leurs yeux, dépend moins de la qualité de l'outillage que du maintien de bas salaires et d'une longue journée de travail, si bien que l'on assiste à un processus anachronique de paupérisation et de démoralisation : tandis que les salaires nominaux n'augmentent pratiquement pas entre 1882 et 1913, que les charges sociales restent insignifiantes, les industriels recourent beaucoup plus qu'autrefois à la main-d'oeuvre féminine et enfantine, plus docile et moins payée : la filature de coton employait 26 % de femmes et d'enfants en 1845, en 1896, la proportion est de 59 %. En outre, l'industrie recourt à de nombreux étrangers : en 1904, il y a 162 700 belges dans l'arrondissement de Lille.

 

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 11:51
vue avec la Deûle encore visible
vue avec la Deûle encore visible

Les ouvriers des quartiers Saint-Sauveur - wazemmes

Là où est notre peuple, là aussi est notre cœur. Et notre peuple, longtemps, fut à Saint-Sauveur. Les générations à venir le comprendront-elles ? Ce qui reste du quartier paraît sans mémoire ; le pain ne garde pas le souvenir du pétrin.
Rattaché à Lille au XII siècle, le faubourg que l’on dira des malades devint rapidement le refuge de gens modestes mais industrieux. Lors des sièges de 1667 et 1792, il incarnera l’héroïsme de la cité ; l’imagerie populaire, la céramique locale et la tradition, ont transmis l’anecdote célèbre du barbier Maës. Celui-ci a vu sa demeure incendiée par les boulets autrichiens ; il n’en continue pas moins à raser dans la rue, un éclat d’obus en guise de plat à barbe.
Mais ce quartier, citadelle ouvrière, incarnait le labeur de la cité. Les « Saint-Sauveur » du XIX° siècle, dentellières ou filtiers, nous apparaissent aujourd’hui comme l’élite de ces êtres dévorés par la Révolution industrielle. C’est ici dans une humble maison que Desrousseaux, l’auteur du « P’tit Quinquin », naquit. C’est ici, au café de la Liberté, qu’en 1888, Degeyter, pour la première fois, chanta « l’Internationale ». Cet enchevêtrement de ruelles obscures était une plaie, mais quel beau sang de France on y voyait.

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Le Club des Ambassadeurs de Wazemmes - dans LILLE - WAZEMMES
4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 11:04
Le Palais des Beaux Arts de Lille en 1870

A cette époque la population de la ville s’accroît rapidement : de 158 117 âmes en 1872 elle passe à 217 807 en 1912.

Cela sous-entend une véritable fièvre de la construction. Compte tenu de la montée du prix des terrains et de la spéculation qui s’ensuit, les municipalités successives s’efforcent de maîtriser l’urbanisation de Lille.

C’est ainsi que les constructeurs des immeubles de la rue de la Gare (rue Faidherbe), inaugurée le 1er août 1870, ont été tenus d’observer des normes communes quant à la hauteur des bâtiments et la saillie des balcons.

Mais au projet de Géry Legrand qui préconisait le retour du « style lillois » (pierre et brique), les édiles ont préféré la pierre seule.

Jusqu’à la construction, à partir de 1906 de la nouvelle Bourse de Commerce de Louis Cordonnier en style néo-flamand, les architectes lillois se contentent d’imiter Paris, produisant d’énormes et coûteuses bâtisses de pierre.

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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 11:04
rue Faidherbe en 1870
rue Faidherbe en 1870

A cette époque la population de la ville s’accroît rapidement : de 158 117 âmes en 1872 elle passe à 217 807 en 1912.

Cela sous-entend une véritable fièvre de la construction. Compte tenu de la montée du prix des terrains et de la spéculation qui s’ensuit, les municipalités successives s’efforcent de maîtriser l’urbanisation de Lille.

C’est ainsi que les constructeurs des immeubles de la rue de la Gare (rue Faidherbe), inaugurée le 1er août 1870, ont été tenus d’observer des normes communes quant à la hauteur des bâtiments et la saillie des balcons.

Mais au projet de Géry Legrand qui préconisait le retour du « style lillois » (pierre et brique), les édiles ont préféré la pierre seule.

Jusqu’à la construction, à partir de 1906 de la nouvelle Bourse de Commerce de Louis Cordonnier en style néo-flamand, les architectes lillois se contentent d’imiter Paris, produisant d’énormes et coûteuses bâtisses de pierre.

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15 avril 2016 5 15 /04 /avril /2016 11:49
Lille et ses cabarets dernière partie

Alors, le Parjuré revivait encore, le lundi après l’Epiphanie, et la Braderie avait encore son caractère primitif de foire « aux vieuseries » :

Les Lillos ont le goût du commerce :

On veyot des fill’s

Vind’ des gienill’s

Qui l’ velle encore

Etot’nt au mont d’piété

Coulonneux, coqueleux, pèlerins de Loos le lundi de Pâques, membres des sociétés de musique tellement nombreuses que Lille avait mérité le surnom d’ « Orphéonville ».

Marché aux poulets, marché Saint Nicolas, et vous, vieux Minck (marché aux poissons situé à l’angle des rues Faidherbe et Anatole France) disparu en 1869 sous le pic des démolisseurs.

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 11:46
Lille et ses cabarets partie 2

En ce temps-là, alors que la plupart des petites gens demeurent, leur vie durant, dans les murs de la ville - sans vacances ni week-end, les quelques trains de plaisir eux-mêmes sont trop chers pour les ouvriers – toute manifestation collective, toute fête coutumière ou familiale a une résonance qu’on ne connaît plus.

Fastes de Lille avec leurs cortèges historiques ; foires annuelle, quand on courait voir – l’miro magique, la femme à barbe, l’homme pichon ou Adrien l’escamoteur ; ducasses de quartier dans l’odeur des frites et du pain d’épices : Fête du Broquelet*, propice aux mariages et, pour la mieux fêter, on allait « dégager » ses beaux habits au Mont-de-Piété :

J’min vas mett’ eun capotte, Min capiau, mes bielles bottes

Min gilet transparent Et min patalon blanc.

* Nom à Lille du fuseau de dentellière.

** les joueurs de boules plates comme des boules de mimolette.

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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 11:43
Jeu du Beigneau Lille photo Club des Ambassadeurs de Wazemmes copyright
Jeu du Beigneau Lille photo Club des Ambassadeurs de Wazemmes copyright

En 1858, Lille compte plus de 1500 débits de boisson, un pour 60 habitants !

Une multitude de ces établissements sont le siège d’une société, d’entraide, de musique, de chansons, de jeux (boules, javelot, de beigneau, etc).

Un vrai Lillo au cabaret

I n’a rien aut’ à pinsé

Sinon qu’à boire et canter…

Cabaret chaud, accueillant où dans l’odeur du tabac et de la bière, on oublie les dures heures de la journée. Il y a même des berceaux pour les enfants, car le cabaret est un autre « chez soi » plus chaud, plus gai, plus fraternel que le taudis familial

Guinguettes aimées ! Après la disparition de la « Nouvelle Aventure à Wazemmes (1861 remplacée en 1865 par les Halles) et l’industrialisation de Wazemmes et de Fives, c’est le faubourg Saint-Maurice qui tire à lui les petites gens avides de flonflon, de tartes à quatre sous, d’air pur, de gloriettes et aussi les bourleux**, les tireurs à l’arc à la perche et les joueurs de beigneau : l’Alcazar ; la Funquée, Sergent du Poitou, Labisse, les Quatre Tilleuls… : on pourrait encore trouver votre image dans le cœur des vieux lillois.

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