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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 17:29
Lille Wazemmes en 1867 suite N°2

Mais les temps ont changé : le mécontentement populaire ne s’exprime plus seulement par le recours illégal (et sévèrement puni) aux cris et écrits séditieux. Les ouvriers disposent de puis 1864 du droit de grève… si Lille ne connaît pas les heures furieuses de Roubaix en 1867, la ville voit se développer quelques mouvements de grève dans la métallurgie ‘mouleurs) et le textile (filtiers) : ils obtiendront des augmentations de salaire.

C’est donc dans une ville profondément troublée que Napoléon III et Eugénie président aux fêtes organisées le 25 septembre pour le 2° centenaire de la réunion de Lille à la France.

Il y a foule pour contempler les souverains. Mais c’est tout de même à Lille que l’Empereur, pour la première fois, laisse échapper, au cours d’un discours resté célèbre, une phrase pessimiste : « Des points noirs sont venus assombrir notre horizon… »

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23 novembre 2015 1 23 /11 /novembre /2015 17:21
cuisine populaire crise économique lille en 1867
cuisine populaire crise économique lille en 1867

Nouvelle crise économique provoquée par la surproduction et aussi par l’arrêt momentané des fournitures de coton par les Etats-Unis sortis d’une guerre sanglante.

Des banques sautent : Joire, Pollet ; banqueroutes et faillites se multiplient. De nouveau c’est le chômage ; le 1er octobre 1867, quarante filateurs réunis au Cercle du Nord décident de diminuer leur production d’un quart.

Le 22 janvier 1868, il fait –11,7° à Lille …

Dès lors, les antiques « fourneaux économiques » reparaissent aux carrefours, le Bureau de Bienfaisance a en charge 21 116 personnes dont le salaire est inférieur à 3,50 F par semaine.

A suivre

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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 10:12
Eglise du Curé d'Ars Lille Wazemmes
Eglise du Curé d'Ars Lille Wazemmes

EGLISE DU CURE D ARS LILLE WAZEMMES

Construite en 1960 suite à l’afflux de population logée dans les immeubles construits boulevard de Metz.

Elle était ornée de splendides vitraux.

De nombreux étrangers ont remplacé les premiers locataires, l’église fut alors désaffectée.

La ville racheta ce bâtiment en 1983 qui devint Maison de Quartier Centre-Social. Le cabinet d’architecte Chemetov mena les transformations.

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 10:07
Eglise Saint Benoit Labre Wazemmes Lille
Eglise Saint Benoit Labre Wazemmes Lille

L'EGLISE ST BENOIT LABRE

Bâtie en 1883 sur le terrain de l’œuvre des églises, à l’angle des rues des Postes et de Colmar. De style roman, bénite par Mgr le chanoine Carton le 22 novembre 1889. Elle servit d’abord de chapelle aux sœurs de la Ste Enfance qui dirigeaient une école du même nom, ouverte en 1882, et composée de 4 classes.

En 1901, un premier curé fut nommé, l’abbé Virleux, qui malgré l’extrême pauvreté de ce milieu ouvrier (12.000 habitants), maintint les écoles libres et patronages, créa un atelier d’apprentissage de serrurerie et d’ajustage. Jusqu’alors c’était les prêtres de St Pierre St Paul qui assuraient l’office du dimanche.

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8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 10:02
première église de Wazemmes
première église de Wazemmes

La 1 ère église de Wazemmes était située place Philippe de Girard, construite aux environs de 1066, en 1449 des réparations sont payées par la vente d’arbres du cimetière attenant. En 1616, une violente tempête entraîne la réparation du clocher et de la toiture, la vente d’arbres paiera encore la facture…

Le 5 pluviose an 7 (24 janvier 1799), elle était mise en vente à Douai, malgré les réclamations des habitants ! La mise a prix était de 1.500 F, il n’y eut aucune enchère ! à l’extinction des feux , le sieur Durot acquit 16 édifices religieux de la région.

Les bâtiments furent abattus et les matériaux en bon état furent récupérés pour construire de nouvelles constructions.

Depuis 1792, les 50129 Wazemmois n’avaient comme lieu de culte qu’une petite chapelle aménagée dans le salon du presbytère. En 1821 plusieurs emplacements furent étudiés. Le ministère de la guerre exigeait une construction éloignée de plus de 500 mètres du point le plus avancé de la digue. Le soubassement en maçonnerie ne devait pas excéder 1 mètre de hauteur, la partie supérieure de l’édifice devait être en bois et en torchis.

La commune s’engageait à faire démolir cette construction légère à la 1 ère réquisition des militaires !

Le 1er emplacement envisagé était l’emplacement de l’ancien cimetière,(place Ph. De Girard) le second près de la rue Degland, au chaufour Lhermitte.

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1 novembre 2015 7 01 /11 /novembre /2015 11:58
Usine Delebart-Mallet Lille
Usine Delebart-Mallet Lille

Alors qu’en 1891, 43,6 % des établissements textiles comptent plus de cent ouvriers, cette proportion passe à 66,2 % en 1911 C’est bien sûr l’industrie du coton qui compte le plus pour l’essor et cette concentration : 2 millions de broches à filer, 500.000 broches à retordre. L’usine Delebart-Mallet détient le record du monde de la finesse du fil.

La filature et le tissage du lin ajoutent leur activité à cette formidable production : en 1902, sur les 448.000 broches à filer le lin que compte la France, 400.000 se situent dans le Nord, en grande partie à Lille.

L’industrie de la confection se développe remarquablement : en 1907, la Chambre Syndicale des Confectionneurs en Gros de Lille regroupe une trentaine de maisons qui font travailler à domicile plusieurs milliers d’ouvrières en ville et dans une cinquantaine de villages alentours.

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28 octobre 2015 3 28 /10 /octobre /2015 17:46
rue à sacq
rue à sacq

LILLE EN 1858

C’est en effet sur 714 hectares que vit, habite, travaille une population qui, de 52 324 habitants en 1800, est passée à 64 201 en 1820, 72 537 en 1841, et avoisinera les 80 000 âmes à la veille de l’agrandissement. Population inégalement répartie : en 1837, le canton du centre – le plus peuplé, tout comme autrefois – rassemble 19 036 âmes ; les deux cantons de l’ouest – les plus aérés, les moins ouvriers comptent ensemble 19 275 habitants, tandis que les deux cantons de l’est (Saint-Maurice, Saint-Sauveur) les plus ouvriers, les plus denses – groupent 30 762 habitants.


A part les jardins fermés des hôtels aristocratiques et des communautés, en majorité sur Saint-André et Sainte-Madeleine ; à part les arbres bordant la promenade des remparts et ceux de l’Esplanade : pas d’espaces verts.

Des courettes ou « rues à sacq », une centaine ont survécu aux aléas de l’histoire. Saint-Sauveur est le ghetto de toujours malgré le percement, entre 1835 et 1838, de la rue Wicar : y vit, dans des conditions d’insalubrité tragique, une population attachante mais qui mettra de longues années à franchir le seuil du sous-prolétariat.


Ville humide, marquée par le climat océanique et parcourue par un lacis de canaux qui, de temps immémorial, servent à l’industrie et qui, mal curés, altèrent l’atmosphère. Ville sur laquelle vas s’épaissir le manteau de « noirets » tissé par les manufactures où la machine à vapeur a été installée.
Ville dont les voyageurs disent cependant le charme qui tient moins à ses monuments, elle n’en a guère, qu’au mélange du pittoresque militaire (7 portes, 5 casernes, 4000 hommes) et de l’activité commerciale.


Tous sont frappés par l’animation des rues : chariots transportant les produits de l’industrie, chevaux des militaires et des bourgeois, fiacres, vinaigrettes tirées par le « ch’val chrétien » et poussées par un « pouss’cu » chiens de trait qui, deux par deux, transportent les razières de charbon et aussi les livraisons des bouchers et des laitiers. Sans oublier les « petits tonniaux » de vidange traînés par les bernatiers, ni les bestiaux de la trentaine de petites fermes que Lille renferme encore vers 1850.

Cris de la rue et de ses marchands ambulants, appels des cochers, claquement des fouets, plainte lointaine des clairons, éclat du cuivre battu par le crieur des rues. « Et dès l’aurore on est réveillé par le bruit des moulins à vent et de leurs marteaux ; à ce bruit qui vient du dehors se mêle celui des machines du dedans.. » (F Grille).

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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 15:33
lille premiers tramways
lille premiers tramways

En 1902, on passa à l’électrification, la première ligne « E » reliait la façade de l’Esplanade à la Porte de Douai.

L’année précédente avait été créée la T.E.L.B. (Cie des Tramways Electriques de Lille et sa Banlieue).

La aussi, encore des protestations, les fils électriques aériens gâtaient l’esthétique du centre ville et, lors des fêtes, empêchaient le passage des cortèges,surtout les géants …

Dans le centre, on remplaça les fils par un système de plots situés dans les caniveaux.

Cela n’empêcha pas l’essor des tramways, très appréciés par la population.

En, 1904, on comptait 99 km de rails. Sur les 13 lignes existantes, la plupart partait de la gare de Lille et allait bien au-delà des portes de la ville : vers Wambrechies, Haubourdin, Hellemmes

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16 octobre 2015 5 16 /10 /octobre /2015 15:30
premiers tramways lille
premiers tramways lille

Mais cette évolution, avantageuse pour les chevaux, ne fit pas l’unanimité … Quantité de gens pestèrent et protestèrent contre ces grosses machines qui tiraient plusieurs wagons et qui, dans certaines rues, déversaient leur eau de condensation sur les façades des maisons…

De plus, ces lourdes voitures abîmaient la chaussée ; elles roulaient vite aussi, effrayant au passage les chevaux.

On limita leur vitesse à 8 km /h, mais les accidents : déraillements, collisions avec d’autres véhicules et piétons, restaient assez fréquents.

Il y avait aussi les ivrognes qui, le soir, s’endormaient sur les voies…

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13 octobre 2015 2 13 /10 /octobre /2015 15:15
premiers tramways Lille
premiers tramways Lille

LES PREMIERS TRAMWAYS N°1

A Lille, en 1874, les premiers tramways firent leur apparition. Evènement important qui entraîna quelques aménagements nouveaux comme l’installation de rails à travers la route pavée.

Les cochers et conducteur avaient très fière allure dans leurs uniformes, utilisant le sifflet pour dégager le passage, s’arrêtant à la demande des voyageurs.

Les chevaux qui tiraient ces voitures souffraient beaucoup : il n’était pas rare de les voir tomber d’épuisement sur la voie publique ; les usagers, de leur côté, devaient souvent aussi pousser le tram pour redémarrer :…

Un chroniqueur de l’époque écrivait : « Les chevaux qui tirent nos bruyantes guimbardes ressemblent de plus en plus à des animaux d’Apocalypse et la lenteur dépasse les bornes ».

Comble de malheur, une épidémie décima les écuries en 1887, beaucoup de bêtes moururent, celles qui réchappèrent n’étaient guère vaillantes, on songea donc à la traction à vapeur.

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