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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 17:14

 

WAZEMMES DANS LILLE ACTUELLE

 

 

Un simple coup d’œil sur un plan de Lille montre la profonde différence existant entre la partie ancienne de la ville (Vieux-Lille) et le nouveau quartier annexé en 1858 (Nouveau Lille).

 

Au-dessus de la ligne réelle que trace nettement sur le plan le boulevard de la Liberté, le Vieux-Lille présente le fouillis de ses rues anciennes et torsadées, semé de monuments historiques échappés heureusement aux sept sièges légendaires et aux vandalismes divers, tandis que, contraste frappant, Wazemmes montre ses voies modernes alignées au cordeau et un tracé attestant une cité régulièrement bâtie.

 

  On retrouve dans le plan les souvenirs du passé et les indications des anciennes affectations du terrain. La rue Solférino montre la limite de l’ancienne digue et des fortifications disparues ; le Palais Rameau et les Halles Centrales s’élèvent en place des anciennes redoutes avancées de la place de Lille ; la gare Saint-Sauveur rappelle l’ancienne maladrerie ou Léproserie du faubourg des Malades.

 

La place Philippe de Girard, ancien cœur du village de Wazemmes, conserve dans sa tristesse habituelle, le souvenir d’un cimetière datant de l’époque mérovingienne, tandis que dans l’animation des marchés, la Nouvelle-Aventure continue la vie mouvementée d’autrefois. Il semblerait qu’un hasard providentiel ait conservé à chaque lieu une destination cadrant avec les liens du passé.

 

Que de choses on pourrait montrer au visiteur de Wazemmes en ces jours de fêtes, si le manque de place ne nous limitait et si la chose était humainement possible…

 

Mais peut-on, même en quelques heures, faire revivre quarante générations ayant habité Wazemmes depuis les âges préhistoriques.

 

F. Vancoillie

 

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En bas à gauche place Nouvelle Aventure - en haut la place de Roubais est le Palais Rameau.

Au milieu à gauche, au bout de la rue Nationale : la place P. de Girard

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 08:22

 

Journal de la rue Gambetta

N° 4 – avril 1925

 

La Mode

Le sac de dame :

 

Petit, léger, élégant, le sac est un des objets indispensables à la femme. Comment le définir, puisque c’est un je ne sais quoi de toutes les modes. De formes diverses, il se fait en celluloïd, en gallalith et en soie de couleurs différentes ce qui permet de l’assortir au ton de la toilette.

 

La garniture a quelquefois un caractère artistique par la diversité des coloris et des fleurs ou sujets qui ornent les faces du sac. D’autres sont garnis de brillants en strass qui projettent des feux sous l’éclat des lumières.

 

L’intérieur recèle un tas de bibelots nécessaires à l’élégance féminine, et lorsque d’un geste gracieux la femme ouvre son sac, le beau désordre que l’on aperçoit est encore un effet de l’art.

 

Le sac c’est un rien, un petit rien, mais qui fait un tout…

 

 

 

Les gants que l’on porte …

 

Longs, demi longs, au dessous du coude ou courts, sont très ouvragés : ajourés, découpés, piqués en opposition de teinte, brodés de plusieurs tons, perlés, filetés de métal et en harmonie avec les tissus dont se pare la femme élégante.

 

Les baguettes torsées ou nattées sont grosses et répètent les styles des parures et leurs tons. La manchette retournée et ornée, la manchette plate, arrondie ou carrée et bordée, soutachée ou festonnée, se retrouvent même dans les gants longs.

 

Les peaux souples et veloutées, suédées ou glacées offrent des tons divers et nouveaux comme : banane rosée, argent, etc. Le gant blanc a une tendance à revenir à la mode. Le gant glacé se porte avec le manteau, le gant lavable avec le tailleur.

 

 

Petit Paul. 

 

 

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Quelques publicités des commerces de la rue Léon Gambetta (1925)

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24 octobre 2012 3 24 /10 /octobre /2012 08:16

Suite de la visite de Charles X  

 

 

    En effet, par suite de la visite du roi, une lettre du Préfet informa le maire que le montant de la note à payer (réfection de routes, pavois, etc…) se montait à 18.936 f 63 pour la ville de Wazemmes.

 

    M. Faure faisant abstraction de ses sentiments personnels, refusa carrément de soumettre au Conseil municipal une dépense qu’il n’avait pas votée ; il eut le courage d’écrire au Préfet qu’il voyait en cette réclamation un abus du pouvoir supérieur et ce, n’oublions pas, en des temps où il y avait un véritable mérite personnel à le faire.

 

    La somme finit par rester en compte au gouvernement, car deux fois sur l’avis de M. Faure, le Conseil municipal refusa net et bien de régulariser la dépense. Voilà encore un admirable exemple que nous fournit l’histoire de la probité de nos aïeux.

 

    Par contre, le Conseil municipal usa de générosité envers un magistrat aussi intègre que M. Faure ; il lui accorda 24.500 francs pour les réfections des rues de la commune, et de plus, autorisa un emprunt de 17.000 francs pour la création du cimetière de la place verte (square Ghesquière) qui dura jusqu’à l’ouverture, en 1861, du cimetière du Sud actuel.

 

    Nombre d’officiers du Premier Empire dont le général Chartran eurent leurs tombes dans ce cimetière de Wazemmes.

 

    Enfin, en 1830, la Révolution renversa Charles X. Fidèle à ses principes, M. J.L. Faure démissionna le 19 juillet 1830. Il fut remplacé par M. Petit dont nous avons déjà causé dans la chronique « le général Chartran ».

 

    Ajoutons qu’au point de vue commercial, M. Faure introduisit en France, en 1819, le procédé de la fabrication de la céruse suivant le mode hollandais et que, grâce à ses efforts à cette époque, notre pays cessa d’être tributaire pour un produit alors réputé en un moment où comme aujourd’hui, la question de l’importation était importante pour tous les Français.

 

 

F. Vancoillie

 

 

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Arrivée du roi, au fond les remparts de Lille avec la Porte      Charles X à la Préfecture, est devenue de nos jours le siège

de Paris à l'extrême droite. La scène se passe donc sur         de l'évêché de Lille (1913). C'est dans la rue Royale

le territoire de Wazemmes, près du boulevard des écoles     actuelle qu'il faut placer l'événement.

(actuellement J. B. Lebas).

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 08:08

 

En Vérité ……

 

 

Le jeudi 14 août 1924, à midi quinze, une jeune homme, poussant une charrette à bras, passe rue Léon Gambetta allant vers la place de la République.

 

Arrivé à hauteur de la rue d’Anvers, une bouteille vide glisse du chargement et se fracasse en tombant sur la chaussée. Jusque là rien de mal, mais où il y a défaut, c’est dans la conduite du jeune homme à la suite de cet infime accident.

 

Un passant lui fait judicieusement remarquer que le verre brisé qu’il abandonne sur la route peut occasionner des accidents, blesser un cheval, abîmer un pneumatique, etc., et que ce serait mieux de le ramasser. Un mot très grossier peut-être héroïque dans la bouche de Cambronne, mais infiniment impoli en la circonstance, telle est la conclusion d’un gosse ayant mérité deux contraventions pour infraction à la police des routes !

 

En vérité, jeune homme, vous mériteriez une punition et je ne retiendrai comme motif que votre impolitesse qui, à mon avis, est impardonnable. Surtout que votre interlocuteur était un vieillard à cheveux blancs !

L’oncle Charles

 

 

Pour le pavage

 

Mêmes remarques. Dans un de nos derniers numéros, nos lecteurs ont pu remarquer les ornières existant entre les rails et aussi sur les accotements, partie réservée à la ville. Que faire !!!

 

Une autre personne me demande s’il ne serait pas possible aux automobilistes, par ces temps toujours pluvieux, de respecter les piétons et les vitrines.

 

Il faut reconnaître que les chauffeurs ne sont pas responsables, vu le mauvais état de la chaussée, de la boue recouvrant cette dernière. Mais le piéton désertera la rue et la commerçante se lamentera en refaisant sa façade une quatrième fois si le chauffeur se moque en voyant la mine courroucée de cette dernière.

 

J.D.

Casse – tête

 

Un de nos confrères auquel nous empruntons l’exposé du problème ne se croit pas tenu de nous préciser dans quelle localité habitait le ménage, mais ce n’est qu’un détail.

 

Un Monsieur Lamerre s’était marié avec une demoiselle Leperre.

 

L’essentiel est de savoir que le fils est devenu maire de la commune, et voilà où l’affaire se corse. Il va de soi que Lamerre est le père et le père est la mère et le fils est le maire Lamerre, puisqu’il a le nom de Lamerre, son père. Le père est donc le père sans être Leperre, et la mère est la mère sans être Lamerre puisqu’elle est Leperre.

 

Le maire appellera son père Lamerre et sa mère Leperre. Si le père meurt, Leperre vivra encore, mais Lamerre qui est le père, et non la mère, ni le maire, ne sera plus. Donc en se séparant, la mère Leperre perd Lamerre, le père du maire, et le père perd Leperre, mère du maire, etc…

 

Voilà un exposé qui ne doit pas être amusant au téléphone !

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 15:06

Les vicissitudes de la gare passage

 

   Si les choses finissaient par aller bien…

 

  Si nous recausions un peu de la gare de passage ?

  Voyons donc comment, dans ses grandes lignes, se présente, à l’heure actuelle, cette fameuse question :

   Clôturant l’enquête d’utilité publique, une Commission, par neuf voix contre quatre, a voté le principe de la transformation de la gare actuelle, dite terminus, en gare de passage. Le lendemain – 12 août – une seconde Commission abordait l’examen du côté financier de la question, et notamment l’établissement des surtaxes locales temporaires, qui avait fait également l’objet d’une enquête publique. On se souvient que cette commission se sépara en ajournant au 24 septembre et en décidant simplement que des démarches allaient être entreprises, d’ici là, auprès de Municipalités de Roubaix et de Tourcoing, en vue d’obtenir la participation financière de ces deux villes à la réalisation des travaux de la future gare de lille.

   On n’est donc pas d’accord sur la question d’argent !

 

*

**

   Si on le fut sur le principe même de la transformation, ce ne fut, du reste, qu’à moitié …

 

   On  fera une gare de passage .Oui, mais l’avant-projet de la Compagnie du Nord est repoussé. Il faut que la Compagnie trouve une autre solution que celle qui consistait à tracer une boucle sur Saint-Maur, en bouleversant le quartier du Parc Monceau.

   Les ingénieurs ont déjà étudié bien des plans, bien des combinaisons, c’est autre chose encore qu’il faudra présenter :

Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage…

 

*

**

   Supposons – c’est entièrement gratuit, n’est-ce-pas ? – que toutes ces choses finissent par aller bien. Les événements suivraient alors leur marche (à l’allure administrative, naturellement). La question financière serait élucidée dans son principe, la Compagnie soumettrait un avant-projet nouveau en tenant compte des observations faites par la Commission qui vota le principe. Une nouvelle Commission l’examinerait et, s’il était jugé cette fois, en rapport avec les possibilités financières, le sanctionnerait d’un avis favorable.

 

   Le Ministère, qui serait saisi du dossier, en saisirait ensuite le Parlement qui devrait voter la déclaration d’utilité publique.

 

   Ensuite ? – Ensuite la Compagnie établirait un plan parcellaire déterminant des expropriations à effectuer. – Travail long et délicat.- Puis ? – Puis le projet ainsi définitivement mis au point ferait l’objet d’une enquête de « commodo et incommodo ». Et enfin, les travaux pourraient commencer.

   Ils ne s’effectueraient que par tranches pour des raisons budgétaires et aussi pour que la transition entre les deux installations soit suffisamment douce pour ne pas gêner en quoi que ce soit le trafic du chemin de fer.

 

*

**

 

   Combien d’années va demander l’exécution de ce programme ?  Nous n’en savons absolument rien ! Nous venons de supposer que toutes les choses allaient bien. Or, nous l’avons déjà dit, toutes les choses ne vont pas bien. A commencer par la plus importante de toutes :

La question finances.  – Et celle-ci est pour le moins indispensable…

   Nous rappellerons une prochaine fois les difficultés existantes…

J.D.

 

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 08:22

 

 

L'organisation Municipale de Lille avant la Révolution

 

suite

 


    Chaque bourgeois (de burgenses , bourg, habitant)  n’était « en tout » justiciable que des échevins. L’échevinage possédait le droit de haute, moyenne et basse justice, c’est-à-dire le justice complète, et aucun seigneur ni aucune juridiction ne pouvait assigner un lillois ayant titre reconnu comme tel à comparaître devant lui ou elle.

 

    Le seigneur, plus tard le roi n’avait aucun droit de lever des impôts sur Lille. Il devait simplement fixer le montant des charges que les lillois devaient supporter, le Magistrat de Lille acceptait, discutait ou rejetait sa demande (en principe, il acceptait souvent) et répartissait comme il l’entendait entre les citoyens la quote-part de chacun. On voit que le mot « Liberté communale » était alors une réalité.

 

    Guy de Dampierre accepta une clause de la charte en vertu de laquelle le Comte de Flandre devait « le premier » jurer d’observer la Loi de Lille avant que le Magistrat lui jura fidélité. Louis XIV, en 1667, se conforma à cette règle, mais son successeur, Louis XV, crut voir cette coutume humiliante pour la royauté. On vit alors les fiers bourgeois de Lille refuser tout serment de fidélité au puissant roi de France, et en effet, ils ne furent jamais liés par un serment envers ce prince qui n’avait pas accepté intégralement la Loi de Lille. (2).

 

    Dans des chroniques suivantes, nous examinerons divers points pour parfaire une connaissance élémentaire de nos anciennes libertés communales. Nous parlerons notamment de la justice, des impôts, des octrois, des coutumes, etc…                       

 

 

F. Vancoillie

 

 

    (2) Ce refus de Louis XV fut un véritable événement, mais rien n’y fit. Les échevins refusèrent catégoriquement de prêter serment de fidélité envers le monarque qui ne se conformait pas à une simple question de forme, car le roi acceptait en principe la charte et les privilèges de Lille.

   

 

 

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L'ancienne Halle Echevinale de Lille

 

Ce bâtiment se trouvait place du Théâtre. Le café Lalubie, disparu de nos jours, possédait encore dans son grenier des dorures provenant de l'ancienne chapelle de la Halle eschevinale (histoire de Lille, Victor Derode).


Le café Lalubie fut lui-même remplacé par la mùaison Thiéry Aîné et Sigrand, démolie lors de la construction du théaâtre. La cloche du effroi dite "bancloque" (cloche des bans) se troiuvait avant la Révolution, à l'église Saint-Maurice,  on ne sait exactement ce qu'elle est devenue (probablement fondue pendant la Terreur).

Le balcon au-dessus de la porte se nommait "Brétêque", c'était là que le mayeur proclamait aux lillois les résolutions du Magistrat de Lille.

 

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 08:12

L’Organisation Municipale de Lille avant la Révolution

 

     La Révolution de 1789 a doté chaque ville et chaque village d’une administration particulière dite municipale. Plusieurs fois remaniée, cette organisation est actuellement régie par la loi de 1884 ayant établi l’ordre actuellement observé.    

 

    Ce serait toutefois une grave erreur que de croire qu’avant 1789 les communes n’étaient point gouvernées ; il faut simplement différencier qu’avant la Révolution chaque ville possédait une administration personnelle, tandis que de nos jours, le pouvoir central a égalisé les droits et les devoirs.

 

    Il est de coutume de dire que les « Communes » soit l’affranchissement des villes, sert de liaison avec la féodalité et le régime actuel. En effet, calquées en principe sur les « municipes » romains, nos chartes de villes du Moyen-âge sont le pas le plus accentué fait vers une organisation administrative.

 

    Toutes proportions gardées, les anciennes organisations municipales étaient admirables, et nos historiens n’ont pas craint d’affirmer que dans les lois actuelles les villes avaient perdu toutes leurs libertés.

 

    Si nous prenons par exemple la charte dite « La Loi de Lille », on est amené à admirer les particularités sages et prévoyantes qu’elle contenait. Elle n’est cependant point la première forme municipale lilloise ; longtemps avant son apparition, la ville possédait son Echevinage et des privilèges (en 1128, Guillaume, comte de Flandre, perdit sa couronne pour les avoir violés), mais elle est la première reconnaissance officielle. Elle fut donnée à Lille par la comtesse Jeanne de Constantinople peu de temps après la bataille de Bouvines, et plus tard, Guy de Dampierre reconnut encore aux Lillois de nouveaux privilèges.

 

    La Loi de Lille accordait « le gouvernement » et l’administration de la ville à une assemblée nommée « Magistrat de Lille »  et composée de :

 

    1° Douze échevins élus par le comte de Flandre sur une liste de candidats présentée par les quatre curés des paroisses de Lille (St-Etienne, St-Pierre, St-Sauveur,  St –Maurice). Pour être échevin, il fallait être lillois et inscrit sur le registre de la bourgeoisie, être honorable et agréé par les bourgeois.

    Ces échevins élisaient ensuite le plus notable d’entre eux comme « Mayeur ». Le mayeur était le premier magistrat de Lille.

 

    2° L’assemblée se complétait ensuite à 25 membres par la présence de :

         a)  « rewart » chef de la police et des milices lilloises, élu par les échevins ; c’était souvent le mayeur sortant.

         b) 4 « voir-jurés », conseillers légistes élus par les échevins ; c’étaient les gardiens attitrés des privilèges de Lille.

         c) 8 « jurés » choisis par les échevins également parmi les bourgeois notables.

 

    De plus, l’échevinage nommait des fonctionnaires ne faisant pas partie du Magistrat mais ayant des fonctions publiques du ressort municipal, c’étaient : 

       1° Les huit hommes remplacés de nos jours par nos conseillers prud’hommes, ils réglaient aussi les impôts et conféraient le titre de bourgeoisie.

       2° Les cinq « paiseurs », devenus aujourd’hui les juges de paix (1).

 

    L’Assemblée « se renouvelait » c’est-à-dire, réélue chaque année le jour de la Toussaint. Plusieurs fonctions étaient rééligibles, d’autres, au contraire, ne pouvait durer plus d’une année.

 

 

(1) Il y avait aussi l’institution des gardes « orphènes » chargés de surveiller la gestion des biens des orphelins mineurs. Les tuteurs des orphelins devaient chaque année rendre compte aux  gardes orphènes de leur gestion. A noter que cette institution qui ne coûtait  

 «  rien aux orphelins personnellement » n’est nullement remplacée de nos jours et qu’elle serait pourtant très utile.

   

à suivre


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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 09:02

La Porte des Malades

 

    Actuellement, pour se rendre compte de ce qu’était la Porte des malades, il faut se placer assez loin du monument, aux environs du boulevard des Ecoles, la façade visible de ce point est le seul reste authentique de la construction de Vauban. Les autres sculptures aperçues sur les autres faces, et notamment de la rue de Paris, sont des ajouts de 1895 pour la beauté générale de la porte et son plus facile entretien.

 

    Nous donnons deux gravures de cette richesse locale. La première représente la Porte des Malades encastrée dans les anciens remparts disparus. La seconde donne une coupe longitudinale  de la porte, c’est un dessin fort intéressant et permettant de juger exactement la transformation faite en 1895.

 

    Ajoutons que la Porte des Malades devait son nom à  Wazemmes, dont un faubourg portait le nom de « faubourg des Malades » à cause de la léproserie ou « Bonne maison des ladres » construite où est maintenant la gare Saint-Sauveur.

 

    Avant la Révolution, la rue de Paris, après avoir porté le nom de la rue de la Cordwannerie (cordonnerie), était aussi appelée rue des Malades pour la même cause.

 

    Et somme toute, la porte de Paris démontre actuellement qu’il est très souvent possible de conserver des vieux monuments historiques sans nuire, ni à l’esthétique ni aux besoins du progrès. Dernièrement le Comité Flamand, après une visite de la Citadelle, faisait judicieusement remarquer qu’en supprimant « le chef d’œuvre de Vauban » on risquait de détruire le Bois de la Deûle et le jardin de la Citadelle (Bois de Boulogne), et que les Lillois perdraient ainsi leur seule et belle promenade actuelle.

 

    Si la porte de Paris avait été sacrifiée en 1858, aurait-on pu par un autre moyen embellir le quartier qu’elle favorise par sa présence aujourd’hui et le faire d’aussi belle façon ?

 

                                                                                                                                                                                    P. Vancoillie

 

fontaine--copie-6.jpg

 

Ce desssin, montre le détail des fortifications de Vauban. En avant de la porte, à gauche, s'avance un bastion, d'autre part, derrière le massif de la porte même, le système des casemates et des logements est parfaitement représenté. Cette coupe provient d'un plan manuscrit ayant appartenu à M. de Meunynck.

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 08:20

La Porte des Malades

 

 

     Depuis la Révolution, elle est nommée communément « Porte de Paris ». C’est le magnifique arc de triomphe s’érigeant à l’extrémité de la rue de Paris et c’est certainement un des plus beaux monuments de Lille actuelle.

 

    Et ce joyau architectural intéresse Wazemmes au plus haut point. En effet, entre Lille et Wazemmes il existait, dans les fortifications, trois communications ou « portes », c’étaient : 1° La porte des >Malades ; 2° La porte Notre-Dame ou de Béthune (place Richebé actuelle) ; 3° la porte de la barre (pont de la Barre).

 

    Avant 1667, les deux premières existaient déjà, mais elles furent démolies par Vauban et remplacées par des constructions nouvelles vers 1670 (1). C’est à cette époque qu’il fut décidé qu’une des portes de Lille serait un arc de triomphe élevé à la gloire de Luis XIV. Simon Vollant, sieur des Werquins, se vit confier par Vauban l’architecture du monument et il fut dit que ce serait la Porte des Malades qui remplissait le mieux les conditions de situation pour devenir la plus belle porte de Lille.

 

    L’érection de cette porte eut lieu en 1682 Ce fut le couronnement des travaux de fortification du grand ingénieur Vauban.

 

    Outre la richesse de conception et la beauté générale, il est une particularité qui donne à la porte des Malade une valeur très particulière, c’est que « elle la seule porte de place forte ayant comme ornementation sculpturale un fronton élancé ». Ce détail donne à notre sujet un intérêt unique n’ayant pas échappé à nos érudits.

 

    Au démantèlement de 1858 il fut décidé que l’œuvre de Simon Vollant serait conservée, et en effet elle subsista telle qu’elle était dans l’état primitif, c’est-à-dire simplement veuve des courtines qui la flanquaient et débarrassée de ses terrassements jusqu’en 1895.

 

    A la fin du XIX° siècle, la municipalité lilloise, dirigée par M. Géry Legrand, résolut, comme embellissement de la ville, de restaurer la vieille porte dont les motifs avaient grandement besoin d’être retaillés et de lui donner un aspect plus esthétique en accolant à la façade principale une façade dite « intérieure ». L’inauguration des travaux, c’est-à-dire de la porte de Paris (état actuel), eut lieu en 1895, à l’occasion des fêtes universitaires de Lille, transfert des Facultés de Douai à Lille, et un détail typique de cette inauguration fut la nouvelle survenant inopinément en ville de la mort de Pierre Legrand, le frère du maire de Lille, au moment même des discours officiels.

 

                                                                                                                                                                             à suivre....blog-porte-P-.jpg

 

 

La porte des Malades (état primitif)

 

 

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 08:50

15 Juin 1924

 

Fédération d’Escrime du Nord de la France

 

            S.A.G. 11013 – Salle Jeune Garde de Wazemmes

 

            Messieurs,

 

    La « Jeune Garde de Wazemmes » chargée par la Fédération d’Escrime du Nord, de l’organisation du Championnat fédéral de Fleuret, deuxième série, vous prie de bien vouloir y assister. Cette épreuve se tirera le :

   

      Dimanche 15 juin 1924, à 9 h 30, dans la salle du café du lion d’Ord, 200, rue Léon Gambetta, Lille,

 

    Sous le règlement de la Fédération Internationale d’Escrime. Les tireurs devront être porteurs de leur licence régionale ou internationale 1924, faute de quoi la participation aux épreuves leur serait interdite.

    Le droit d’inscription pour cette épreuve est de 2 francs (deux  francs) par tireur à faire parvenir avant le 10 juin 1924 à M. Vanhoecke, 233 bis, rue Léon Gambetta à Lille en même temps que les engagements.

   

    Deux primes de 50 francs seront attribuées aux professeurs des deux premiers tireurs classés dans la finale, sans que toutefois ces primes puissent être cumulées Au cas où un professeur aurait deux élèves se classant premier et deuxième, la deuxième prime serait donc remise au professeur du troisième.

 

    Recevez, Messieurs, nos cordiales salutations.

 

fontaine--copie-5.jpg

 

    poignée d'épée d'honneur offerte aux canonniers Lillois par la garde nationale de Paris

en souvenir du glorieux siège de Lille en 1792.

 

 

N. B. – Le championnat est réservé aux escrimeurs n’ayant jamais figuré dans une FINALE de championnat ou de Tournoi, régionaux et autres. Les six premiers seront classés d’office en première série pour 1925.

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