Le Club des Ambassadeurs de Wazemmes est constitué d'une équipe de retraités dynamiques dont l'objectif est de transmettre la mémoire du quartier à toute les générations....
Guillaume Fyen et Henri Lefebvre ont eu deux maisons brûlées par les soldats italiens du régiment de Monsieur Jean Delponty, colonel, lorsque les ennemis Français se sont présentés. "Tout un lieu manoir amassé de maisons manables, portes, chambres, étables, érigé sur cinq cents de terre vulgairement appelé la cense desverdes fouilles, proche de la porte Hardy, au rendage de 14 livres de gros. Furent également consumées, soit par les Français dans leur attaque, soit par les Espagnols ou Italiens dans la défense de la ville, les tavernes ayant pour enseigne : La cour d'or, A Saint-Bertin; A Merville, ces deux dernières proches de la porte de la Barre, A Dunkerque, A L'Homme, La Fleur de Lys, La Rousse, ces deux dernières ont été détruites, aussi deux curies appartenant à Monsieur Edmond de Warenghien et à Pierre Doby, blanchisseurs. Soixante et onze édifices furent consumés par les flammes ; Le Faubourg de la Barre fut presque complètement ruiné. *
Archives municipales de Lille, carton 278, dossier 5.
Le comte Guillaume, désappointe et furieux, s'empressa d'implorer l'appui du roi de France. Les lillois, de leur côté, ayant reçu dans leurs murs Thierry d'Alsace , : l'homme de leur choix , se préparèrent à soutenir un siège. En effet, Guillaume et Louis le Gros ne tardèrent pas à paraître avec leurs troupes devant la ville. Les machines de guerre, les béliers, les galeries couvertes et tout ce que l'art militaire avait inventé à cette époque furent employés contre les murailles de Lille, mais à mesure qu'une brèche était pratiquée dans les remparts, une nouvelle muraille était s'élevait. Les lillois, et à leur tête Thierry d'Alsace, montrèrent une si grande intrépidité que Louis le Gros et son protégé durent lever le siège. Peu après, Guillaume mourut au siège d' Alost; et Thierry eut la charge de pacifier le comté de Flandre. Durant ces terribles assauts, Wazemmes fut encore en butte aux avanies et aux violences de assiégeants comme des assiégés.
En 1128, la mort tragique de Charles Le Bon, dont la charité est resté légendaire, livra la Flandre entière à l'anarchie. Pour venger l'assassinat de son neveu, le roi de France, Louis le Gros, intervint dans les affaires du pays dont il était le suzerain. Après avoir justement puni les meurtriers du bienheureux Charles, il voulut imposer aux bourgeois flamands Guillaume Cliton, duc de Normandie. Ce jeune comte sans expérience, au lieu de traiter ses nouveaux sujets avec douceur, eut au contraire la maladresse d'exercer sur eux mille vexations.
Les Bourgeois de Lille s'indignèrent de ces procédés tyranniques. Ils résolurent, avec les Gantois et les Brugeois, de remettre les rênes du gouvernement à Thierry d'Alsace, dont la modération et les vertus étaient connues de tous. Le comte Guillaume, désappointé et furieux, s'empressa d'implorer l'appui du roi de France. Les lillois, de leur côté, ayant reçu dans leurs murs Thierry d'Alsace, l'homme d leur choix, se préparèrent à soutenir un siège.
L'histoire locale ne peut se comprendre à fond que si l'on connaît, au moins dans ses grandes lignes , l'histoire générale. La petite patrie qui est la paroisse suit les destinées et la fortune bonne ou mauvaise de la grande. Le lecteur s'expliquerait difficilement les relations des administrateurs communaux avec les comtes, ducs et rois, s'il n'était renseigné tout d'abord sur les différents régimes qu'a connus successivement notre région. Or, c'est la guerre qui le plus souvent a amené ces changements de dynastie et ces modifications de régime en même temps que les calamités sans nombre que nous allons raconter.
1 - LES COMTES DE FLANDRE
Plus peut-être qu'aucune autre partie de l'Europe , la Flandre a été, dans tous les siècles de son histoire, foulée sous les pieds des conquérants les divers, et dévastée par de continuelles guerres. Le pays était riche et ouvert de toute part ; les frontières de terre, sans les défenses naturelles des montagnes et des fleuves, offraient une voie facile au passage de armées. Tout semblait faire de notre pays une proie toute désignée aux convoitises des princes voisins et souvent rivaux . < Pas un sillon de la terre flamande qui n'ait été arrosé de sang humain > disait Voltaire ; pas une ville qui n'ait subi bien des sièges meurtriers ajouterions-nous.
Lille a sa terrible part dans ces guerres et dans ces assauts, et Wazemmes, sa voisine, a toujours subi le contre-coup de ces luttes sanglantes.
Ce fief vicomtier tenu du Châtelain de Lille a 30 sous de relief, s'étendait sur Wazemmes et Esquermes, ainsi que sur Ennetières en Weppes. Il consistait en 14 bonniers 3 quartiers d'héritage, et des rentes de 3 rasières de blé, 31 rasières 3 havots d'avoine, 6 chapons, 12 sols 3 deniers en argent dues sur plusieurs héritages situés à Ennetières. A Wazemmes, ce fief n'avait, d'après le rapport fait en 1500, qu'un manoir de plaisance, près, jardin, eaux, 2 bonniers 8 cents, et des rentes seigneuriales qui se prenaient sur 6 petits héritages.
Dès l'an 1389, Beaufremetz appartenait à Henri d'Antoing, sire de Haverskerque. Il passa ensuite à Jean de Stavèle, puis à Jacquess de Recourt, seigneur de Licques, qui le vendit, vers 1500, à Antoine de Tenremonde, écuyer, Seigneur de Mérignies et de Bachy. Le 5 janvier 1583, il fut acquis par François Muette, bourgeois de Lille, puis, passa par alliance à la famille Imbert.
Le fief vicomtier du Gard ou du Gar , tenu de la Salle de Lille, à dix livres de relief , comprenait : 1° un manoir dit la cense du Gard sis au faubourg de la Barre < et à l'environ > avec 16 bonniers et deux cents, où se trouve un moulin à eau à fouler le drap près du pont de Canteleu sur la rivière du Bucquet et auprès du fief du Camproyé ; 2° une pêcherie dans la rivière, depuis les étaques du Temple à Lomme, jusqu'à la rivière du Wault par moitié avec la ville de Lille ; 3° 8 chapons de rente et un hommage .
Le fief du Gard appartenait dès 1372 à la famille de Tenremonde qui le conserva jusqu'aux premières années du XVIII° siècle. Il passa alors par alliance à la famille de Haudion, puis fut vendu, en 1716, à Hyacinthe Imbert, écuyer, seigneur de Frometz, dont le fils Bruno-Hyacinthe servit le rapport le 13 février 1720. Déjà alors, le fief du Gard, par suite des travaux exécutés pour les fortifications de Lille, avait été incorporé en grande partie dans l'enceinte de la citadelle et ne contenait plus qu'une prairie de 26 cents, près de la porte de secours, dite porte Dauphine. Vers 1770, il fut encore réduit et ne comprit plus qu'une prairie de 3 cents et demi acquise par la famille Capron de Lille.
En 1614, à la requête de Robert de Maldeghem, le fief de Grimaretz fut démembré ; on en éclissa deux fiefs, qui prirent le nom de leurs propriétaires*.
Le premier s'appela le fief Poutrain, du nom de son acquéreur : Crespin Poutrain, bourgeois de Lille. Il fut tenu de la Salle de Lille à dix livres de relief: il comprenait la moitié de 4 bonniers de terre à labour, situés en la paroisse de Wazemmes, près de la Justice, hors la porte des Malades, sur le chemin de l'évêque et sur le chemin d'Esquermes à Thumesnil, près de la cense d'Avesnes. Le second, dit fief d'Hachin, acquis par Pierre Hachin, contenait le surplus des quatre bonniers, ou plus exactement un bonnier de 14 cents.
Du fief des Grimaretz étaient tenus quatre arrière petits fiefs dont l'un, le Fief du Wault, était situé à Wazemmes. Il s'étendait hors la porte de la Barre et tenait d'un coté au grand chemin qui mène à Lille et de l'autre au chemin de la Bouvaque. Il consistait en cinq cents de pré et en rentes sur des héritages où s'élevait l'ancienne chapelle de Notre-Dame de Consolation.
L' IMPORTANT DROIT QUE LA COMTESSE JEANNE DONNA A WAZEMMES :
Le droit de mouture que la comtesse Jeanne concéda à l'hôpital de Wazemmes assura à cet établissement le plus clair de ses revenus. De ce fait, personne ne pouvait élever moulins à vent ou autres dans la châtellenie de Lille, sans en avoir eu l'autorisation et payé préalablement une redevance spéciale. A partir de cette année 1243, il fallut donc, pour construire un moulin, avoir une permission de l'hôpital et lui payer cette redevance. Toutes ces conditions approuvées de nouveau en 1244, par Thomas, comte de Flandre, et en mai 1302,IV roi de France.
En 1424, Jean de Thoisy, évêque de Tournai, acheta aux héritiers de feu Jean Canart, les deux moulins à eau, l'un servant à moudre le blé, l'autre à tordre l'huile, appelés les mlulins de Wazemmess "assis emprés la maison et héritage épiscopal dudit lieu de Wazemmes", ave certain pré y tenant*. Cette propriété devait à Jean de Ghistelle, seigneur de Wasquehal, à cause de son du Breucq, trois muids et de!mi de rente annuelle qui furent rachetés par l'évêque.*
*dans l'acte d'amortissement de cette propriété on parle des deux moulins de Wazemmes "situés près l'hôtel de Wazemmes appartenant à l'évêché de Tournai.
"Enquête d'images à Wazemmes" est un projet de réalisation collective d'un documentaire sur la mémoire du quartier de Wazemmes à Lille, mis en place par les associations Si T Vidéo et Cellofan, dans le cadre de la commission Mémoire du Quartier de Wazemmes, avec la participation très actives des habitants du quartier.
L'atelier s'était construit autour de la notion de parcours : parcours pour se rendre chez soi à son lieu de travail (ou l'inverse), parcours pour aller faire ses courses chez les commerçants du quartier ou parcours de loisirs qui incitent au dialogue, à la confidence, et participent au tissage du lien social dans le quartier.
A travers des témoignages d'habitants, illustrés d'images, de films d'archive, et de séquences d'animation réalisé par les participants des ateliers, le film interroge notre rapport au temps, à la destruction à la disparition et à la transmission des valeurs passées. ....
Ce film a été diffusé lors des Journées Européennes du Patrimoine 2012
Du château du Buc, il ne reste pas un vestige, ni même une mention dans aucun des historiens, mais il est curieux de constater que la légende de Lydéric place la fontaine Del Saulch en un endroit reconnu voir comme habité dès les temps préhistoriques.
Lydéric le Buc premier Forestier
"Il est fort possible, dit M.H.Rigaux que ce centre d'habitations dont nous avons constaté les traces dans le sol avait été provoqué par le voisinage d'une fontaine dont les eaux, nécessaires d'abord pour la subsistance des premiers habitants, devinrent sacrées par la suite comme la plupart des sources. Il est même permis de croire que cette fontaine n'était autre que la fontaine Del Saulch dont on voyait encore les traces lors de la construction du Palais Rameau et que la tradition qui rattachait cette fontaine à l'origine de notre histoire, repose sur un fond de vérité."
Note : A plusieurs reprises, les Lillois et les Wazemmois, tentèrent d'élever un monument rappelant la légende de la fontaine Del Saulch. Une souscription fut ouverte en 1849 "dans le but de rendre aux eaux de cette source leur pureté et leur abondance et de les couronner d'un monument simple.
sceau municipal de Wazemmes en 1842 representant la fontaine Del Saulch
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