Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 09:10

 

 

WAZEMMES, d’après Pierre Pierrard.

 

Même si Wazemmes ne tire pas son nom de la boue (vase), il est certain que son territoire était particulièrement humide et marécageux. Commune vaste, elle s’étendait depuis la route de Lille à Douai jusqu’aux rives de la Haute-Deûle. On pouvait y distinguer trois agglomérations séparées par des espaces verts, prairies, labours ou marais.

 

Au sud-est, entre la route des Douai et la route d’Arras, ,le faubourg des Malades qui, en 1833, fut détaché de Wazemmes  pour former la commune des Moulins.

 

Au centre, le faubourg Notre-Dame dont l’axe était la route de Lille à Béthune – rue de Lille jusqu’en 1858,, rue Notre-Dame, jusqu’en 1863 – c’était le cœur de Wazemmes (actuellement rue Léon Gambetta).

 

Au nord-ouest, près du port de Lille, le faubourg de Dunkerque ou de la Barre.

L’Arbonnoise, rivière appelée encore le Fourchon ou filet d’Esquermes, était une déviation de la Deûle : elle formait de nombreux bras dont le canal Vauban, passait au moulin del Saulx et, par les fossés des fortifications, rejoignait les canaux intérieurs de Lille. Le canal des Stations, creusé en 1566, envoyait les eaux de l’Arbonnoise dans le canal des Hybernois ; la rue des Stations, second axe du faubourg Notre-Dame, se développera le long de ce canal.

 

La vocation de Wazemmes semblait donc de plaisance ; elle attirait le Lillois désireux de repos et de gaieté dans ses guinguettes ; la plus célèbre était la Nouvelle Aventure, près de l’église, mi-ferme, mi château, dont la disparition dans les années 1860, marqua l’effacement définitif  du Wazemmes vert devant le faubourg usinier

 

 

wz gravur estami 1895 Boldoduc

 

Mais Wazemmes en 1851 était déjà partiellement une ville manufacturière :

Les plus anciennes industries wazemmoises sont les blanchisseries de linge, de fil et de toiles, attirées par les eaux de l’Arbonnoise, qui, très savonneuses, étaient recherchées pour le blanchiment. Tout le territoire marécageux qui s’étendait entre la Haute-Deûle, la Digue et le canal des Stations – rue du Blanc-Ballot, allée du Pont-Rouge, de la Grappe-de-Raisin, Grande-Allée, rue de la Digue, de la Fontaine Del-Saulx aux noms évocateurs – était coupé de fossés et de saignées d’eau.

En 1853 : « la commune de Wazemmes comptait encore quatre-vingts établissements de blanchisserie ».

 

Le faubourg de la Barre, outre qu’il attirait nombre de rentiers, rue Colbert notamment, se développa  grâce à la blanchisserie et à l’important trafic des bords de la Deûle.

 

 

wz--separ-fourchon-Arbo-d-avec-H-Deule-B1-20.jpg

Confluent Arbonnoise/Deûle

 

La rue Colbert, prolongée, achevée, fut chargée de lier plus étroitement Vauban au centre de Wazemmes : on n’hésita pas à traverser la grande blanchisserie de Petit-Solignac. Cependant, on octroya au faubourg de la Barre son érection en paroisse (Notre-Dame-de-Consolation) ; une pauvre église fut bâtie à l’emplacement de la ferme du Vacher, cadeau empoisonné car les quatre marches qui y donnaient accès étaient dans la zone de servitude défensive de Lille : cause d’ennuis sans fin et qui détermina la démolition des remparts et l’annexion de Wazemmes par Lille.

 

 

LEXIQUE :

 

 

wazemmes vient de wasser (allemand)ou de water (anglais) : eau - hemmes : house ou haus : maison.

 

Allée du Pont Rouge = Partie de la rue Alphonse Mercier

Grande Allée = partie rue Meurein.

Petite Allée = rue Catel Béghin

Allée Saint Huber = rue Jules Lefebvre.

Rue Vauban = rue des Frères Vaillant.

Impasse de la mairie = rue Lavoisier.

Rue des blanchisseurs = rue Franklin.

 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires