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Wazemmes avait des droits incontestables, pour lever toute difficulté, l'échevinage de Lille écrivit à l'évêque de Tournai : lui disant que les chemins qui conduisaient à l'église de Wazemmes étaient si fangeux qu'il était bien difficile d'y parvenir ; d'ailleurs il ne convenait pas que "des habitants de ville fussent paroissiens d'une église de village". Il suppliait en même temps l'évêque de permettre aux habitants qui avaient élevé des maisons de grand prix sur cette partie annexée d'être paroissiens des paroisses adjacentes. De plus, il promettait de justes indemnités à la cure de Wazemmes. Ces raisons étaient excellentes. Il arriva en effet qu'en 1605 le cadavre d'un nommé Dufresne ne put être "convoyé" à Wazemmes à cause de la difficulté des chemins....

L'évêque de Tournai, Michel d'Esne, écrivit au curé et aux égliseurs de Wazemmes et leur conseilla d'accepter cette proposition. On pourra plus tard bâtir une église dans ce nouveau quartier. De fait, le magistrat de Lille se réunit plusieurs fois pour examiner cette importante question . Le lieu dit "le four en Pévèle" fut choisi ; l'édifice devait être construit sur le plan de l'église Saint-Maurice et la ville prenait toutes les dépenses à sa charge*. Mais les curés de la ville ne voulurent rien entendre ; ils s'opposèrent à ce projet et portèrent le litige en cour de Rome devant la Sacrée Congrégation du Concile. Celle-ci décida que les maisons comprises dans la nouvelle enceinte seraient annexées aux anciennes paroisses et qu'une nouvelle église n'était pas nécessaire.

* dans le "bulletin de la Société d'Etudes, tome XIV page 261

 

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Le Club des Ambassadeurs de Wazemmes - dans Histoire de Lille -Wazemmes
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En attendant une démocratisation de l'enseignement secondaire et supérieur, d'importantes initiatives furent prises à Lille pour faire profiter un public large des progrès des sciences. Elles furent encouragées par le grand Recteur que fut Georges Lyon. Il y eut d'abord les cours publics créés par la ville sous le second Empire dans le cadre de la Faculté des Sciences et dont la tradition se perpétua à la Faculté des Lettres (cours d'histoire régionale d'Alexandre de Saint Léger), des Sciences, de Droit et même de Médecine.

En 1885, le 12 avril, lors du Congrès de la Ligue de l'Enseignement, fut fondée à Lille l'Union  Française de la Jeunesse, société d instruction et d'éducation populaire dont le premier président fut René Paillot, président de l'Union des Etudiants de l'Etat, par la suite professeur de physique à l'Université de Lille. Vingt ans plus tard l' U.F.J. comptait 168 professeurs assurant à Lille et aux environs, 198 cours hebdomadaires suivis par 3 500 personnes. Paillot fut aidé particulièrement par l'avocat Fernand Pérot, vice-président de l'Union, directeur des Cours, fondateur d'une bibliothèque populaire*

Pérot fut l'un des fondateurs à Lille de l'Université Populaire (1900) qui organisa des conférences au Grand-Théâtre. Promise à un bel avenir, l'Université -- dont le premier président fut le docteur Debierre, professeur d'anatomie à l'Université de Lille -- semble avoir eu des débuts difficiles. Parmi les premiers conférenciers : le professeur Richert (Guerre et arbitrage international), Ferdinand Buisson (les Universités et la question Sociale) ...

* En 1890 Pérot fut l'un des fondateurs du Comité de l'Arbre de Noêl qui, en 1905, donna des cadeaux à près de 1 000 enfants.

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En 1898, le cheval restait roi. Au 25 octobre il y avait à Lille 3 667 chevaux (dont 350 chevaux de Lille taxés à 30 F) sans compter les 734 chevaux de la troupe et les 632 chevaux des écuries publiques. La création presque simultanée (1883/1884) de l'Hippodrome de Lambersart et de la Société des Courses de Lille, ainsi que le carrousel offert chaque année à l'esplanade par les officiers de cavalerie (en 1892 le colonel de Benoist et le lieutenant-colonel de Lagrené, du 19° chasseurs à cheval) contribuèrent beaucoup à maintenir le culte du cheval à Lille.

Mais en 1893, au café Octave, fut créé le Cyclist Club lillois; cette année-là il y avait, dans le département du nord, 3 800 bicyclettes (132 000 en France); il y en aura 32 000 en 1900. Objet de luxe (elle coûtait 500 F en 1893), d'abord frappée d'un impôt direct, puis (1900) taxée par l'achat obligatoire d'une plaque, la bicyclette fut longtemps la terreur des piétons, les trottoirs leur étant accessibles. En 1914, la bicyclette commençait à devenir un moyen de déplacement pour les ouvriers; elle contribuera largement à dépeupler la ville au profit de la banlieue.

En 1902, Brackers d'Ugo -- décidément brouillé avec les moyens de communication modernes circulation à Lille" --protesta plusieurs fois au sein du Conseil municipal, contre"la situation  terrifiante de la circulation à Lille". C'est que l'automobile aggravait déjà les problèmes posés par l'adjonction d'un réseau électrique de tramways (les deux tiers des lignes aboutissant à la gare) à l'encombrant charroi hippomobile d'une grande ville industrielle et commerçante.

Nous ne pouvons réprimer un sourire quand nous lisons, dans le recueil des délibérations du Conseil municipal pour le 13 octobre 1899, cette rodomontade de Desurmont : ... "un arrêté devrait être pris pour refréner la vitesse vertigineuse des automobiles" ... Hier, rue Nationale, des enfants ont été renversés par trois automobiles : on n'a pas eu le temps de les voir ! Chaque voiture devrait porter un grand numéro.

 

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