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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 18:22

LILLE s'était, depuis longtemps, étendue hors ses murs. tandis qu'à l'est Fives avait de plus en plus tendance a se confondre avec Hellemmes, à l'ouest se développaient les hameaux de Canteleux (qui dès 1876 songèrent à former une commune séparée); au Sud : le faubourg de Béthune, le faubourg d'Arras, le faubourg du Sud (6 690 habitants en 1909). Les ouvriers suivaient les usines (Thiriez, Kuhlmann, ateliers de chemin de fer, etc...) dans leur migration, retrouvant souvent (et parfois aggravées comme au "Sud") les misères de la condition prolétarienne. Les communes de la banlieue (Lambersart, Haubourdin, Ronchin, La Madeleine, Marquette...) profitent d'une transplantation semblable.

La révolution dans les transports n'eut pas été possible sans la création de transports urbains et suburbains rapides et réguliers, sans les tramways dont une statistique de 1899 nous révèle que 50% des usagers étaient des ouvriers.

Lancée en 1857 par Loubat, le créateur des "chemins de fer américain" sur rails à traction hippomobile, reprise par Boitelle en 1867, l'idée de la création à Lille d'un réseau de tramways (voyageurs et marchandises) ne prit corps qu'en 1873, par un vote du conseil municipal du 4 octobre : la création d'un réseau urbain de 12 lignes était concédée pour 24 ans à un industriel-banquier de Bruxelles, Simon Philippart. Le prix du voyage en 1ère classe fut fixé à 0 F 25 jusqu'à 2 km) et 0 F 50 (au delà de 2 km); en 2ème classe: de 0 F 15 à 0 F 45.

Après maintes hésitations on préféra, comme avertisseur, le sifflet à la loche et au cornet ! Si on en croit Debuire du Buc, le "qu'min d'fier américain"  eut beaucoup de vogue :

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