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A côté et parfois au milieu de armées levées régulièrement, ce routiers vivaient sur le territoire envahi et l'on devine qu'elles vexations brutales, ruineuses et meurtrières ils faisaient subir aux pays qu'ils traversaient. On voit par conséquent combien de fois Wazemmes dut avoir cruellement à souffrir. A cette époque où les conflits éclataient si facilement, on avait institué, à Lille et dans les environs, un guet permanent pour avertir la cité de la présence d'aventuriers malfaisants.*
Une ordonnance de 1488 prescrivait aux manants et habitants des villages et paroisses de la châtellenie "de faire ghet chacun en leur regard sur l'advenue de l'ennemi et, se aucuns sont par eux perçhuz qu'il sonnent leurs cloches et le signifient à leur possible à leur voisins en dessus.
Une fois avertis, ils devaient se mettre immédiatement à la disposition de leurs chefs. "Tous les hommes de guerre garniz de bastons et d'armures, se rendent au son de la cloche, soubz son dixenier ou capitaine" et doivent faire ce qui leur sera ordonné pour la défense du pays. C'était le service obligatoire et personnel.
