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18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 14:53


- 2 – Evolution de Wazemmes après le rattachement

      Au niveau architectural

En 1858, Wazemmes a vu l’apparition dans son paysage de multiples industries. Elles étaient attirées sur ce territoire car elles y trouvaient la main-d’œuvre nécessaire au développement de leur activité. Wazemmes est alors devenu un faubourg manufacturier comme le devint Fives quelques années plutôt. Les moulins disparurent peu à peu laissant place à de hautes cheminées. Ainsi, différentes activités étaient déjà présentes sur le territoire de Wazemmes. Dans ce quartier, s’entassaient des filatures, comme les filatures FAUCHEUR, DELEBART ou encore CATEL ; des ateliers de tissage comme l’atelier SPRIET ; de nombreuses brasseries ; des tanneries et des ateliers mécaniques WALKER… Wazemmes abritait également la plus importante fabrique de céruse  de la région (oxyde de plomb, cause du saturnisme), mais aussi une usine à gaz appelée « Gaz de Wazemmes ».

On peut alors noter que Lille profita de cet agrandissement pour se « débarrasser » des industries les plus polluantes et les plus dangereuses, comme ce fut également le cas lors de l’agrandissement de Paris. Ces dernières étant reléguées dans les quartiers les plus populaires, Wazemmes n’y a pas échappé.

Toutes ces usines attirèrent une main d’œuvre étrangère importante qu’il fallut loger rapidement. Par conséquent, on intensifia l’habitat horizontal sous la forme de cours. En effet, Wazemmes se prêtait parfaitement au développement de ce type d’habitations puisqu’elle regorgeait de jardins maraîchers.
 Par ce biais, il était possible de loger une masse importante de population. De plus, les cours étaient sur le plan économique, beaucoup plus avantageuses que les jardins maraîchers.

Une cour se constituait de petites maisons alignées sur le contour d’un ancienne parcelle de jardin, délimitant ainsi une cour commune. Ces maisons ne possédaient aucun luxe, les habitants devant la plupart du temps, se contenter d’une seule et unique arrivée d’eau au milieu de la cour. De même, on y voyait également, un seul et unique « cabinet d’aisance ». Une  rigole creusée au milieu de la cour pour collecter les eaux usées, déversées ensuite dans le caniveau bordant le trottoir.

Cependant, ces maisons aussi petites étaient-elles, représentaient, dans bien des cas, un progrès pour les populations y habitant. Avant le développement de ce type d’habitat, les familles, pour se loger, devaient « s’entasser » dans une seule et unique pièce. Au départ, le terme de cour n’avait pas le sens répulsif qu’on lui connaît aujourd’hui.

L’avantage principal que représentaient ces cours était le fait de pouvoir loger ces populations à proximité de leur lieu de travail. Ainsi, étaient-elles concentrées sur un même lieu : la vie sociale, privée et celle du travail. En 1911, on dénombrait officiellement à Wazemmes 212 cours. Mais ce chiffre ne comptabilise pas l’ensemble des constructions anarchiques qui ont vu le jour tout au long de cette période.

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