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21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 19:06

       

 

L'évêque de Tournai, Michel d'Esne, écrivit au curé et aux égliseurs de Wazemmes et leur conseilla d'accepter cette proposition. On pourra plus tard bâtir une église dans ce nouveau quartier, ajouta-t-il. De fait, le Magistrat de Lille se réunit plusieurs fois pour examiner cette importante question. Le lieu dit « le Four en Pévèle » fut choisi ; l'édifice devait être construit sur le plan de l'église Saint-Maurice et la ville prenait toutes les dépenses à sa charge. Mais les curés de ville ne voulurent rien entendre ; ils s'opposèrent à ce projet et portèrent le litige en cour de Rome devant la Sacrée Congrégation du Concile.

 

         La porte du Molinel construite vers 1300 et située dans la rue du même non un peu au-delà de la rue de l'A.B.C. fut supprimée. Elle était pourvue de barbacanes, ouvrages avancés destinés à en défendre l'accès. Elle fut remplacée par la porte Notre-Dame ou de Béthune. Celle-ci fut construite en hâte vers 1621 et offrait un certain caractère architectural. Elle était située à l'entrée de la rue Gombert, place Richebé.

 

 « A Maistre Pasquier Legrand, prêtre, pasteur de Wazemmes, la somme de trois cens vingt livres parisis pour une année de reconnaissance arbitrée et tauxée par la Seigneurie Illustrissime nonche-appostolique à cause de la dismembration de la cure de Wazemmes et de ce que avoit été reprins au ragrandissement de ceste ville et application au faicte aux anchiennes paroisses d'icelle ville, eschue au Noël XVI° et quatorze (1614) par ledit arbitrage et tauxation dudit Seigneur, nonche appostolique, ordonnance et quittance rendues... III° XX I. (320 livres).

A Quintin Meurin, clercq de la paroisse de Wazemmes, la somme de vingt quatre livres parisis à luy accordée par Messeigneurs du Magistrat de ceste ville pour une année de reconnoissance XXIV livres ".

 

Ce fut sans doute pour élever la porte Notre-Dame qu’une ordonnance prononça l’union à la ville de deux bonniers dont la haute justice appartenant à l’évêque de Tournai, à cause de sa seigneurie de Wazemmes.

De ce fait, la ville de Lille s’engagea     à solder une somme de 20000 livres parisis à Mgr Maxilien de Gand, évêque de Tournai à cette époque.

Le sixième agrandissement, celui de 1670, eut pour auteur Vauban, qui fit surgir du sol notre redoutable citadelle.

 

Le célèbre ingénieur conçut le dessein grandiose d'étendre l'enceinte de Lille au Nord-Est et d'englober dans la ville nouvelle tout le faubourg Saint-Pierre. Il voulait en même temps faire régner une large esplanade entre la ville et la forteresse. La construction de la citadelle et ce nouvel agrandissement enlevèrent encore à Wazemmes et au faubourg de la Barre une certaine partie de leur territoire.

Cette entreprise gigantesque répondait aux desseins de Louis XIV qui voulait faire de la ville de Lille une place forte de premier ordre, le boulevard de la France du côté du Nord et l'anneau le plus formidable de la fameuse ceinture de fer.

Le 23 avril 1669 intervenait avec la ville un accord: aux termes duquel, «elle s'engageait à verser une somme de 200,000 florins a titre de participation dans la dépense en échange d'un agrandissement de la banlieue et de l'extension des droits et privilèges du Magistrat aux quartiers à annexer.»

Ce nouvel agrandissement amena la démolition de la porte des Malades et de celle de la Barre. Celle des Malades était très ancienne ; elle existait en 1255 et était appelée porta leprosorum, porte des lépreux, à cause de la léproserie qui existait un peu plus loin.

 

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