LE THEATRE SEBASTOPOL par E. Duvivier suite

Toutefois, une opérette à grand spectacle ou de très classique, se glisse de temps à autre dans sa programmation. Vaines tentatives pour attirer un public « Sébastopolien » qui, a de rares exceptions près, « ne marche pas » !

Une de ces exceptions à citer : « Le Pays du Sourire » Opérette romantique de Franz Lehar (dont on dit qu’il est le Puccini de l’Opérette !) qui totalise de nombreuses reprises en une seule saison (chose rarissime en Province !)

De nouveau, pendant 4 ans, opéras et opérettes seront proposés aux troupes Allemandes cantonnées dans la région, tandis que le Sébasto miraculeusement « dédaigné » par l’occupant, restera à la disposition de « l’occupé » !

Tandis qu’au Sébasto seront affichés les titres d’un répertoire « épuré » de toutes pièces dont les auteurs et compositeurs sont Juifs ou Anglo-Saxons car la « Propagandastaffel » veille et les textes sont épluchés jusqu’à la moindre expression qui risquerait d’être « subversive ».

Les ouvrages classiques et viennois vont en profiter et nous verrons défiler : Les Saltimbanques, Véronique, Phi-Phi, Rip, Les Cloches de Corneville, Chanson d’Amour, Le Comte de Luxembourg, La Veuve Joyeuse, Les Mousquetaires au Couvent, Le Grand Mogol et bien entendu l’indétrônable Pays du Sourire !

Le public viendra en masse, en hiver comme en été applaudir indistinctement Comédie, Drame, Opérette, Music-hall etc… (et même le cirque pendant l’été pur faire plaisir aux augures de 1903 !)… et trouver l’oubli momentané, le réconfort, la consolation qui lui permettront d’affronter certains aspects assez pénibles de cette période difficile.

Si vous êtes intéressés par l'histoire de ce théâtre,

le livre d'E. Duvivier a été édité en février 2004 par "Publi-Nord"

couverture du livre d'Edgar Duvivier