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24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 16:08

LA RUE COLBERT

La rue Colbert, prolongée, achevée, fut chargée de lier plus étroitement Vauban au centre de Wazemmes :on n’hésita pas à traverser la grande blanchisserie de Petit-Solignac. Cependant on octroya au faubourg de la Barre son érection en paroisse : Notre-Dame de Consolation bénite en décembre 1855. Une église bâtie à l’emplacement de la ferme du Vacher, cadeau empoisonné car les quatre marches qui y donnaient accès était dans la zone de servitude défensive de Lille. Cause d’ennuis dans fin et qui détermina probablement la démolition des remparts et l’annexion de Wazemmes par Lille en 1858.

Mais c’est du faubourg de Béthune que Wazemmes tira sa transformation en ville industrielle et prolétarienne. C’est que la route de Béthune était la route du charbon de terre et, dans une commune où l’espace ne manquait pas, les industries trouvaient à se développer, attirant des ouvriers de Lille et aussi et surtout des Flamands de Belgique. En 1853, on prévoyait que les blanchisseries wazemmoises disparaîtraient devant l’invasion des machines à vapeur (en 1866 on en comptera 79).

Dès 1852, l’altération des eaux du Fourchon, – l’odeur en était devenue insupportable, - avait provoqué les plaintes collectives des blanchisseurs établis là de « temps immémorial » et dont les installations étaient menacées et rognées par les industriels de toute nature qui se donnaient rendez-vous aux portes de la ville. Et d’accuser particulièrement une fabrique de pompes, une teinturerie, une fabrique de gélatine, un lavage de déchets d’étoupes et une tannerie.

De 4.335 habitant en 1770, Wazemmes était passée à 7.170 en 1830 et, malgré l’amputation de Moulins-Lille (en 1833), à 10.483 en 1846 et 18.254 en 1856. Wazemmes demanda vainement la dignité de chef-lieu de canton et la construction d’une seconde église pour le faubourg Notre-Dame surpeuplé…

La construction du territoire de Wazemmes se fit par à-coups. Avant 1838, toute la vie de la commune était concentrée autour de la rue du faubourg Notre-Dame (actuelle rue Gambetta), des rues de la Mairie (rue Charles-Quint) de l’église (rue du Marché) et de la Nouvelle Aventure.

Déjà existait une cour des miracles, le canton Flament : allées de la Réjouissance (de la Renaissance) et de la Vieille Aventure, cours des Amis-Réunis et de l’Amiteuse, qui rappelaient les plus sombres courettes lilloise.

La première boutique de la charcuterie "Jean Caby"  située rue Colbert  au n° 154

La première boutique de la charcuterie "Jean Caby" située rue Colbert au n° 154

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