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9 mars 2017 4 09 /03 /mars /2017 20:39

On a beaucoup bâti à Lille sous le second empire, pour les demeures bourgeoises, bâtiments administratifs, hôtels particuliers, églises, on voit souvent très grand… mais sans chercher des formes originales, sans s’inspirer du style Lillois, si brillant aux XVII° et XVIII° siècles, les architectes se contentent de copier les lourdes réalisations parisiennes du « néo-Renaissance » ou de pasticher le gothique, le roman ou le byzantin.
Ce n’est pas dire que les architectes et les sculpteurs lillois furent sans mérites ; ce qu’ils ont laissé résistera plus au temps que les œuvres de leurs prédécesseurs sous la Monarchie bourgeoise. Dans l’ensemble cependant, ils n’ont pas embelli le visage de notre ville. Dans notre vieille ville, écrivait en 1867 Géry Legrand – un bon juge – la fantaisie éclatait, les façades de nos maisons étaient livrées aux caprices de l’artiste. Aujourd’hui, ce n’est pas sa façade, c’est son intérieur que le bourgeois fait orner ; il préfère à une cariatide l’emplacement d’un calorifère ! Il faut avouer que l’art a apporté  jusqu’ici une modeste part à la construction du Nouveau-Lille… Ainsi la rue Impériale, orgueil de la municipalité : « ses ornementations à la grosse ne ressemblait pas plus aux festons artistiques que les gouttières de zinc aux gargouilles du Moyen-Age ». Et Legrand de se moquer de son faux air de boulevard parisien mal éclairé ; de même le spirituel journaliste qualifiait de « sans style » le lourd Hôtel des Postes , œuvre de l’architecte lillois Louis Gilquin auteur entre autres, du salon des Négociants, rue Impériale, et de la maison des Caryatides que Delescaille s’était fait construire boulevard de l’Impératrice.

 

club des ambassadeurs wazemmes Lille

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