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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 17:12

En 1568, le Froidmetz était loué à Jacques Grard, qui fut condamné par les échevins de LIlle pour insolvabilité. Trois ans plus tard, ce lieu manoir et jardin de plaisance avec les eaux, pêcheries, depuis le moulin de Wazemmes jusqu'au moulin del Saulch furent accordés en bail à Antoine de la Rivière, puis à Jean Lepez, marchand, à Maximilien Guilleman, licencié en droit, à Messire Jean des Trompes, président de la Chambre des Comptes de Lille, qui l'occupa pendant trente ans. En 1618, cette maison de campagne fut cédée en bail emphythéotique de cent ans au prévôt de la ville de Lille, Pierre le Pippre.  A pzrtir de cette époque, le Froidmetz prit le nom de "Jardin du Prévost". Jean à la Truye vendit, en 1641, aux proviseurs de l'Hôpital Comtesse ses droits au bail emphythéotique qui avait été accordé au prévôt Le Pippre.
Le Jardin du Prévôt fut alors occupé par les cultivateurs de la cense voisine del Saulch et le célèbre lieu manoir du Froidmetz subit le sort de presque tous les établissements de ce genre; il fut converti en estaminet vers 1717. Le jardin contenant 10 cents de terre fut divisé en 10 parts et donné en culture à plusieurs locataires. Le droit de pêche fut loué séparément.
. #histoiredewazemmes #quartierdewazemmes #clubdesambassadeursdewazemmes

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2 décembre 2018 7 02 /12 /décembre /2018 19:51

Vinrent les bombardements alliés, les plus importants furent : 6 juillet 1941 visèrent : La Foire Commerciale (29 morts, 49 blessés, 91 maisons atteintes); 9 octobre 1942 (Usine de Fives) : 5 morts, 10 blessés, 270 maisons atteintes; - 9 septembre 1943 (Moulins-Lille, voies ferrées) : 56 morts, 141 blessés; 9-10 avril 1944 (Lille-Délivrance) : 456 morts (dont 420 à Lomme), 300 blessés, 5 000 maisons atteintes; 10 mai 1944 (Fives, Sud, 400 Maisons) : 111 morts, 124 blessés, 800 maisons atteintes; 22 juin 1944 (Gare de Fives, Mont-de-Terre) : 135 morts, 156 blessés...

Lille fut, par ailleurs un centre actif de résistance. De nombreux lillois militèrent dans de mouvements et des réseaux divers : Libé-Nord, O.C.M., M.L.N., A.S., O.R.A., F.T.P., Petits Ailes, Voix du Nord, ce dernier réseau compta 353 morts, dont 61 fusillés et 110 déportés. Les réseaux de renseignements issus du B.C.R.A.(Mithridate, Phratrie, Vélite-Thermopyle) des mouvements de résistance (Centurie, Cohors-Asturies, Brutus), de l'Intelligence-Service (Alliance, Gloria), des réseaux belges (Zéro-France, Clarence) et des réseaux anglais (Bruckmaster) accomplirent quantité de missions qui aidèrent énormément les Alliés*

* Les F.F.I. combattirent le 2 septembre 1944 à Roubaix et pour la libération de Lille : ils eurent 31 tués et 86 blessés.

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 15:42

 Le démantèlement des remparts, entre les deux guerres puis après 1945, a été décisif dans le double processus de la décongestion et de la stagnation démographique de la ville autrefois intra muros et du développement des faubourgs et de la banlieue. De 1901 à 1936, des communes comme Marcq, Saint-André, La Madeleine, Lomme, Mons, Ronchin virent leur population s'accroître de 50 à  100 %, tandis que le centre de Lille perdait plus de 3 000 habitants. De 1909 à 1936 la population des faubourgs des Postes et d'Arras passa de  6 690 individus à 17 369. Ce phénomène reprit de plus belle à partir de 1954; tandis que la population de Lille en huit ans, n'augmentait que de 1 % environ*, 22 communes de la banlieue s'accrurent au total de 23 500 habitants; parmi elles : Flers et Annappes où s'installe peu à peu l'Université de Lille. Réalisation d'un projet cher à Roger Salengro et au recteur Châtelet, la Cité hospitalière et la Faculté de Médecine se sont largement installées (60 ha, 2 500 lits) au Faubourg des Postes.

* population de Lille : en 1921 : 200 952 H, en 1936 : 200 607, en 1946 :188 871, 194 616 en 1954

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3 juin 2016 5 03 /06 /juin /2016 11:51
vue avec la Deûle encore visible
vue avec la Deûle encore visible

Les ouvriers des quartiers Saint-Sauveur - wazemmes

Là où est notre peuple, là aussi est notre cœur. Et notre peuple, longtemps, fut à Saint-Sauveur. Les générations à venir le comprendront-elles ? Ce qui reste du quartier paraît sans mémoire ; le pain ne garde pas le souvenir du pétrin.
Rattaché à Lille au XII siècle, le faubourg que l’on dira des malades devint rapidement le refuge de gens modestes mais industrieux. Lors des sièges de 1667 et 1792, il incarnera l’héroïsme de la cité ; l’imagerie populaire, la céramique locale et la tradition, ont transmis l’anecdote célèbre du barbier Maës. Celui-ci a vu sa demeure incendiée par les boulets autrichiens ; il n’en continue pas moins à raser dans la rue, un éclat d’obus en guise de plat à barbe.
Mais ce quartier, citadelle ouvrière, incarnait le labeur de la cité. Les « Saint-Sauveur » du XIX° siècle, dentellières ou filtiers, nous apparaissent aujourd’hui comme l’élite de ces êtres dévorés par la Révolution industrielle. C’est ici dans une humble maison que Desrousseaux, l’auteur du « P’tit Quinquin », naquit. C’est ici, au café de la Liberté, qu’en 1888, Degeyter, pour la première fois, chanta « l’Internationale ». Cet enchevêtrement de ruelles obscures était une plaie, mais quel beau sang de France on y voyait.

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