En Vérité ……
Le jeudi 14 août 1924, à midi quinze, une jeune homme, poussant une charrette à bras, passe rue Léon Gambetta allant vers la place de la République.
Arrivé à hauteur de la rue d’Anvers, une bouteille vide glisse du chargement et se fracasse en tombant sur la chaussée. Jusque là rien de mal, mais où il y a défaut, c’est dans la conduite du jeune homme à la suite de cet infime accident.
Un passant lui fait judicieusement remarquer que le verre brisé qu’il abandonne sur la route peut occasionner des accidents, blesser un cheval, abîmer un pneumatique, etc., et que ce serait mieux de le ramasser. Un mot très grossier peut-être héroïque dans la bouche de Cambronne, mais infiniment impoli en la circonstance, telle est la conclusion d’un gosse ayant mérité deux contraventions pour infraction à la police des routes !
En vérité, jeune homme, vous mériteriez une punition et je ne retiendrai comme motif que votre impolitesse qui, à mon avis, est impardonnable. Surtout que votre interlocuteur était un vieillard à cheveux blancs !
L’oncle Charles
Pour le pavage
Mêmes remarques. Dans un de nos derniers numéros, nos lecteurs ont pu remarquer les ornières existant entre les rails et aussi sur les accotements, partie réservée à la ville. Que faire !!!
Une autre personne me demande s’il ne serait pas possible aux automobilistes, par ces temps toujours pluvieux, de respecter les piétons et les vitrines.
Il faut reconnaître que les chauffeurs ne sont pas responsables, vu le mauvais état de la chaussée, de la boue recouvrant cette dernière. Mais le piéton désertera la rue et la commerçante se lamentera en refaisant sa façade une quatrième fois si le chauffeur se moque en voyant la mine courroucée de cette dernière.
J.D.
Casse – tête
Un de nos confrères auquel nous empruntons l’exposé du problème ne se croit pas tenu de nous préciser dans quelle localité habitait le ménage, mais ce n’est qu’un détail.
Un Monsieur Lamerre s’était marié avec une demoiselle Leperre.
L’essentiel est de savoir que le fils est devenu maire de la commune, et voilà où l’affaire se corse. Il va de soi que Lamerre est le père et le père est la mère et le fils est le maire Lamerre, puisqu’il a le nom de Lamerre, son père. Le père est donc le père sans être Leperre, et la mère est la mère sans être Lamerre puisqu’elle est Leperre.
Le maire appellera son père Lamerre et sa mère Leperre. Si le père meurt, Leperre vivra encore, mais Lamerre qui est le père, et non la mère, ni le maire, ne sera plus. Donc en se séparant, la mère Leperre perd Lamerre, le père du maire, et le père perd Leperre, mère du maire, etc…
Voilà un exposé qui ne doit pas être amusant au téléphone !