Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 18:14

Le Broquelet du 13 mai 1855

La fête du Broquelet a fait accourir à Wazemmes une foule de saltimbanques et de marchands, la plaine qui est à l'entrée de la ville est couverte de baraques de jeux ; si le temps est propice, cette petite foire fera de l'argent, car pour celui qui fait le broquelet, il ne peut y avoir de fête sans le classique faubourg Notre Dame et la Nouvelle Aventure, et nécessairement, en passant et en repassant, on se paiera une représentation des « automates parlants », on entrera à la tentation de St Antoine où l'on voudra jouir du « grrrrand spectacle militaire représentant la guerre d'Orrrient !!! ». Et si l'on est blasé de ce spectacle, saturé de danse de corde, mafflé des pleurnicheries de Genièvre de Brabant, on prendra un billet à la loterie de Batiste, dans la douce espérance de gagner une queche de pain d'épice, pour un sou.

Tant qu'à jouer au Cinq pour un, dix pour deux, vingt pour quatre, où s'engouffrent, hélas! trop souvent, les gros sous du lapin d' guernier ou du rattacheur, la gendarmerie et la police seront là pour y mettre bon ordre.

Ne vaut-il pas mieux se bourrer de pommes de terre frites, d'œufs rouges ou de carrés, que de perdre bêtement son argent à des jeux de hasard ?

Mafflé : signifie en avoir assez de …

Queche : un morceau de …

Guernier : grenier

Rattacheur : l’ouvrier qui devait réparer les fils lorsqu’ils se cassaient sur les machines à l’époque cela était courant.

coussin années 1895/1899

coussin années 1895/1899

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 18:49

La Filature VRAU

En observant quelques instants l’hôtel particulier de la rue du Pont-Neuf … mais oui la maison n’est pas droite! Les fenêtres du premier étage penchent dangereusement vers l’arrière ! Nous nous trouvons là devant les établissements Vrau.

Philibert Vrau rachète ces habitations pour en faire une filature de lin en 1827.

Les machines à vapeur situées dans la cour entraînaient les courroies des machines installées au premier étage. La tension de ces courroies de transmission qui passaient par les fenêtres a définitivement changé la physionomie du lieu.

Les camions chargés de ballots de lin défilent sur les pavés, les ouvriers grouillent dans la rue, tandis que la Deûle s’écoule non loin de là : une partie de la production est exportée vers l’Allemagne et le Nord de l’Europe.

Philibert Vrau, figure du patronat catholique lillois, développe notamment le fil

« au Chinois », très solide.

Notre industriel a pour beau-frère Camille Féron Vrau, ils ont grandi et étudié ensemble. Camille, né en 1831 à Lille, entreprend des études de médecine à Paris. Il revient en 1858, et se consacre à l’aide aux indigents et à l’étude de l’anatomie.

Il épouse Marie, la sœur de Philibert en 1861 ; ils auront quatre enfants.

De son côté Philibert, né en 1829, a fait vœu de chasteté après sa conversion au catholicisme en 1854.

En 1866, l’entreprise Vrau rencontre un tel succès que Camille doit seconder son beau-frère. Ensemble, ils fondent l’association des patrons chrétiens et mettent en œuvre des actions visant à améliorer les conditions de vie des ouvriers.

Ce sont les fondateurs également en 1876 de la faculté catholique de Lille, toujours fréquentée par les étudiants et soutenue par le patronat régional. Bien entendu, le docteur Féron-Vrau s’occupe plus particulièrement de la faculté de médecine et de pharmacie.

Petite anecdote : dans cette faculté (56, rue du Port), on peut admirer encore aujourd’hui des moulages en cire très réalistes des maladies de peau, ainsi que des organes conservés dans du formol (âmes sensibles s’abstenir…) Dans la chapelle sont conservés les cœurs des deux beaux-frères, protégés dans une boite métallique, ils reposent, selon leur volonté, derrière une mosaïque à leur nom. Ainsi toujours unis par leur indéfectible amitié, même dans la mort (en 1905 pour Philibert, 1908 pour Camille). Leur procès en béatification, entamé en 1912, n’a jamais abouti.

En 1947, leurs corps sont exhumés du cimetière de l’Est pour être installés dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame de la Treille. Et l’on peut découvrir le visage de Philibert Vrau sur un vitrail du chœur de l’église Saint Philibert (9, rue Berthelot), en partie construite par la famille Vrau en 1911.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 16:57

Le club a organisé 4 visites de Wazemmes les samedi 14 et dimanche 15 septembre.

Lors de ces visites nous avons eu l'occasion d'entrer dans la résidence de l'ancienne savonnerie Steverlycnk, au bout de la rue Gambetta, à l'entrée de la rue Deschodt, nous avons traversé la résidence et sommes ressortis de l'autre côté rue de Brigode.

Nous avons aussi eu la chance de visiter la crypte de l'église St Pierre St Paul devenue salle d'escrime : 3 compagnies s'entraînent sous ce vaste vaisseau.

Le Vauban escrime club, le L.U.C. escrime club et les Compagnons de la Brette occupent les lieux, entraînent leurs adhérents et accueillent les scolaires.

Voici quelques photos prises lors de ces visites.

Les Journées du patrimoine à Wazemmes
Les Journées du patrimoine à Wazemmes
Les Journées du patrimoine à Wazemmes
Les Journées du patrimoine à Wazemmes
Partager cet article
Repost0
12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 16:14

VISITES INSOLITES DE WAZEMMES

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine les 14 et 15 septembre - départ à 10 H 30 et 14 H 30 de la salle Philippe Noiret à côté de la Mairie de Wazemmes rue de l'abbé Aerts - métro Gambetta ou Wazemmes.

Durant ces 2 journées une exposition se tiendra dans la Salle P. Noiret :

- 1 : Wazemmes c'est mieux maintenant, un film a été réalisé avec des habitants racontant leur vécu à Wazemmes, les changements auxquels ils ont participé, ce qui est beaucoup mieux, ce qui est moins bien ...

Mais au final, personne ne quitterai Wazemmes !

Une autre exposition illustre l'évolution des métiers au fil du temps : de l'artisanat à la mécanisation.

Ci-dessous des photos prises lors de notre dernière visite en août pour les "quartiers d'été".

Bonnes journées du Patrimoine à tous.

1- au club 26, rue Jules Guesde tel 03 20 54 91 56 - 2  : rue de l' Abbé Aerts entre les AJONC et le potager des habitants en allant vers la Maison Folie - 3  : boulevard Montebello face au collège de Wazemmes.        ts
1- au club 26, rue Jules Guesde tel 03 20 54 91 56 - 2  : rue de l' Abbé Aerts entre les AJONC et le potager des habitants en allant vers la Maison Folie - 3  : boulevard Montebello face au collège de Wazemmes.        ts
1- au club 26, rue Jules Guesde tel 03 20 54 91 56 - 2  : rue de l' Abbé Aerts entre les AJONC et le potager des habitants en allant vers la Maison Folie - 3  : boulevard Montebello face au collège de Wazemmes.        ts

1- au club 26, rue Jules Guesde tel 03 20 54 91 56 - 2 : rue de l' Abbé Aerts entre les AJONC et le potager des habitants en allant vers la Maison Folie - 3 : boulevard Montebello face au collège de Wazemmes. ts

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 17:49

Histoire de la

Maison Folie de Wazemmes

HISTOIRE D’USINE

HISTOIRE DE FAMILLE

1820 : La commune de Wazemmes n’est pas encore annexée.

On observe la présence de nombreux jardins et terres agricoles.

Wazemmes est alors reliée à Lille par une rue importante, la rue Notre-Dame, rue Léon Gambetta depuis le 3 février 1883.

Le site de la filature est localisé au centre de la commune de Wazemmes. Le réseau viaire autour du futur emplacement est organisé tel que nous le connaissons aujourd’hui entre les rues d’Austerlitz, Wagram et des Sarrazins.

La filature n’est pas encore construite. Les deux parcelles en longues lanières, correspondent à sa future implantation.

1860 : La ville de Lille s’est agrandie officiellement en 1858, en annexant les communes de Wazemmes-Moulins, Esquermes, Fives et St Maurice des Champs (actuellement St Maurice des Champs), ces deux dernières resteront en dehors des nouvelles fortifications.

Sur le plan de 1878, on observe les nouveaux boulevards : Liberté, Vauban, Montebello, Victor Hugo, J. B. Lebas, avec des constructions de type Haussmannien, tous bordés d’arbres.

Des portes (des Postes et Béthune) à chaque entrée de la ville permettront de collecter l’octroi, impôt sur toutes les marchandises qui entraient en ville (jusqu’à la veille de la guerre de 1939/1945).

La vocation textile régionale est ancienne et a marqué depuis longtemps la région des éléments caractéristiques d’une économie et d’une culture textile, notamment par une main d’œuvre qualifiée, des métiers périphériques (mécanique, négoce, etc.),ainsi qu’une agriculture linière.

A ces facteurs la révolution industrielle trouvera dans la production charbonnière régionale les bases favorables à l’implantation de nombreuses filatures de lin autour de Lille et Armentières.

C’est dans ce contexte que M. Fauchille construisit au début du XIX° siècle dans la commune de Wazemmes, à côté d’autres usines, une filature. C’était une filature de lin au mouillé, avec peignage, carderie, etc. Ses 15.000 broches produisaient mensuellement environ 60 à 70 tonnes de fil. L’énergie était fournie par une machine à vapeur à balancier, distribuant un mouvement uniforme aux machines par un ensemble d’arbres et de courroies, comme dans toute l’industrie de l’époque.

A la mort du fondateur en 1850, sa veuve mit en vente la filature. Elle rachetée par Gustave Leclercq, un courtier en lin Lillois qui désirait réaliser lui-même une production que jusqu’alors il sous-traitait. Trois générations se succédèrent à la tête de l’entreprise jusqu’en 1990 et l’activité se poursuivait selon des cycles marqués par des périodes de développement et de déclin, selon les aléas de l’économie, et de l’évolution technique et de la mode.

La guerre de 1914/1918 affecta fortement la filature. Tandis que les hommes furent mobilisés, les métiers à filer furent réquisitionnés par les Allemands, démontés et expédiés en Autriche. A la fin de la guerre, il fut possible de se faire restituer le matériel, à moins que l’on préfère obtenir une compensation au titre des dommages de guerre.

à suivre...

Partager cet article
Repost0
29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 16:47

Les Activités artisanales moins importantes sont aussi représentées. On extrayait la pierre à l’angle des rues de Douai et d’Arras. En 1789, Wazemmes comptait 4.355 habitants, ce village fournit 4.000 livres de chanvre, 5.000 livres de lin, travaille 6.000 livres de coton, 5.000 livres de laine, 8.200 livres de cuir.

L’industrie textile est donc très ancienne à Wazemmes. On trouv e encore 11 brasseries et genièvreries, une amidonnerie qui fournit 100 tonnes de fil (il existe toujours la rue de l’Amidonnerie rue Gambetta près des rues Masséna et H. Kolb).

On trouve encore 2 fabriques de bas, et bonnets, fournissant 12.000 paires de bas par an, une manufacture de papier, trois moulins à vent fournissant 528.000 pots d’huile, une fabrique de clous, une fabrique de couteaux (24.000 douzaines par an) une fabrique de chapeaux, 6 blanchisseries traitant 3.200 pièces de toile et 1.600 pièces de llin.

Ce bilan des activités Wazemmoises met en lumière la diversité d’une part et la grande prospérité de ce village d’autre part. Il faisait bon vivre à Wazemmes au XVIII° siècle…

L’ANNEXION ET SES CONSEQUENCES.

1/ Evolution du paysage :

Nous avons déjà analysé les circonstances de cette annexion. Elle allait avoir szq conséquences énormes pour Lille et les communes annexées. Le décret de Plombières permettait à Lille de crever sa cuirasse et de trouver de nouveaux terrains indispensables à son essor. La municipalité de Lille en a réservé une grande partie pour l’aménagement des nouveaux boulevards, des espaces verts et des bâtiments publics.

Un plan de 1860 montre un projet de percement de boulevard. Ainsi le boulevard Solférino devait prendre la rue des Sarrazins et la rue Littré. Ce projet ne fut pas réalisé, seule la rue Brûle-Maison est élargie et se prolonge par la rue Littré (ceci existe encore aujourd’hui). Ce plan de 1860 nous donne également une idée de ce qui est bâti.

Thèse de Monsieur Gustin ANDRE en 1970, d'après le recensement de 1962.

concours de pinsonsà Wazemmes (fin du XIX° siècle)

concours de pinsonsà Wazemmes (fin du XIX° siècle)

Partager cet article
Repost0
28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 15:13

LES ACTIVITES DE WAZEMMES

Wazemmes fut d’abord une commune agricole. Lorsque Napoléon 1er se rendant à Lille, aperçut ces centaines de moulins à vent, il en fut émerveillé ; on en recenser 277 au sud-est de Lille.
Le sol de Wazemmes est fertile, fait d’un mélange d’alluvions, de sable et d’argile, l’eau est partout présente.

Ce sol est lourd à travailler et convient aux prairies et aux labours.

Jusqu’en 1850, tous les dépôts d’immondices de Lille étaient rachetés par des compagnies qui les revendaient aux agriculteurs de Wazemmes.

On épandait ces engrais sur les jardins, les prairies et les champs. La collecte des vidanges se faisait dans des tonneaux montés sur roues. Ces vidanges mélangées à l’urine des bestiaux donnaient la « courte graisse » ou « gadoue » épandues sur le sol avec la « louche à puriau ».

On estime à vingt m3 le fumier évacué de Lille par charrettes ou par barques et revendu chaque jour… Cet engrais était aussi mélangé aux tourteaux de colza et formait l’excellent engrais « flamand ». En 1853, il existait encore à Lille 24 fermes et vacheries.

Sur ces terres ainsi fertilisées, nécessitant beaucoup de travail, on cultivait des plantes industrielles : le lin à ramer qui s’est déplacé ensuite vers l’ouest dans la vallée de la Lys.

Le colza, qui écrasé donne l’huile. Des plantes tinctoriales pour le textile : le bray, plante grasse pour le bleu des teinturiers.

Les céréales sont bien représentées, le froment, le seigle, l’orge. On faisait 3 récoltes sur la même parcelle : exemple le bleu, la navette, le colza.

Les plantes fourragères attestent par leur présence l’importance de l’élevage. On semait déjà le trèfle avec le seigle ou le froment. Il faut noter enfin l’importante zone de jardinage qui s’étendait entre Lille et Wazemmes.

Les surfaces cultivées sont difficiles à saisir, en 1485, 27 familles paient l impôt, en 1505, 38 familles dont un marchand de bestiaux, cultivent 77 bonniers de labour (1 bonnier vaut 1 hectare 41 ares 77 centiares), 18 bonniers de prairies. En 1549 on trouve 219 bonniers de labour, 14 bonniers de jardin et 4 de bois.

Ces chiffres donnent une idée de l’importance de l’agriculture et expliquent la multiplication des moulins à vent dits « Turcquois » (1). Ces moulins furent rapportés des croisades et se répandirent rapidement. On les installait de préférence sur un point élevé « la motte », le premier moulin à huile date de 1300. Le commerce de l’huile, par le broyage du colza va prendre un essor prodigieux.

Les « olieux » formaient une véritable confrérie. Chaque vieille famille de Lille possédait son moulin, 8 moulins appartenaient à l’Hospice Comtesse.

Ces moulins sont aussi utilisés pour moudre le blé, tanner le cuir, fouler le drap.

(1) il est à noter que le village de Wazemmes était beaucoup plus étendu que le quartier de Wazemmes actuel.

le secteur situé entre les rues d'Arras, rue de Douai et Valenciennes était le secteur le plus élevé du village de Wazemmes

le secteur situé entre les rues d'Arras, rue de Douai et Valenciennes était le secteur le plus élevé du village de Wazemmes

Partager cet article
Repost0
27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 15:48

A l’ouest de la rue Notre-Dame, l’effort est moins important. Si la Mairie s’installe place Philippe de Girard pour se rapprocher du faubourg de Vauban, le cimetière, l’église sont reportés à l’est. On sait que la rue du Port fut aménagée ainsi que la rue Colbert, longue de 2 km, qui traversait 3 rivières et 8 ruisseaux…

A la veille de l’annexion, le dernier maire de Wazemmes, Edmond – Casimir Mourmant, fit paver les rues d’Aboukir, Iéna, Racine, Corneille, Arcole, Wagram,Rogations, Sarrazins, il fit ouvrir la rie St Pierre St Paul.

Wazemmes se développe vers l’est et le sud-est, la rue Notre-Dame reste l’axe principal mais le secteur sis entre les rues de Flandre et Manuel a bénéficié du développement de la voirie. Au sud-est, entre les rues du Marché, des Rogations, Sarrazins et Iéna, se dessinent les premières rues du secteur ouvrier.

A l’est de la rue d’Iéna, aucun réseau n’apparaît avant 1858.

Il existait dans cette commune de Wazemmes quelques constructions anciennes et importantes, outre le château de l’évêque qui disparaîtra en 1862 lors de l’ouverture de la rue Nationale et la création de la place Philippe de Girard. On trouvait le château Saint Marc à l’intersection de la Digue et du canal Vauban, avec son moulin à eau sur le canal Vauban. Le manoir Froidmetz, rue de la Digue fut donné à Wazemmes en 1236 par la comtesse Jeanne de Constantinople. Ce manoir sera transformé en estaminet en 1717.

Dans la rue Notre-Dame, on trouvait une guinguette célèbre : la Nouvelle Aventure, propriété des Hospices de Lille en 1758. Cet endroit était très connu des lillois. Cette Nouvelle Aventure s’étendait sur l’emplacement actuel du Marché couvert, derrière s’allongeait un grand parc boisé (la place du marché extérieur de nos jours).

La ville de Lille racheta l’ensemble en 1862 pour 250.000 F. Durant un siècle on y vint s’y divertir, s’y restaurer. On pensa construire une école en fait nous eurent les Halles, le parc devint le marché extérieur, l’église St Pierre St Paul (inaugurée en 1857) domina l’ensemble. Vers l’Est, en suivant le marché extérieur se trouvait le deuxième cimetière qui

ne dura que 90 ans, et qui fut remplacé par le nouveau cimetière du Sud, suite à l’annexion de 1858.

Wazemmes était donc une commune agréable, offrant beaucoup de promenades le long des rivières bordées de peupliers. (voir le pèlerinage le long du canal des Stations donc le souvenir est matérialisé par des plaques en céramique, posées que les façades des maisons à l’emplacement des anciens reposoirs.

Nous allons voir maintenant les activités de Wazemmes avant la révolution industrielle.

la rue et l'église St Pierre St Paul

la rue et l'église St Pierre St Paul

Partager cet article
Repost0
25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 10:29

suite

La rue de Ratisbonne rejoignait la rue Notre-Dame (au niveau des rues Solférino et Gambetta) intersections actuelles et débouchait dans la propriété de l’évêque. Sur cette rue s’embranchaient des rues secondaires : Sainte barbe, Franklin, A Mercier et H. Kolb. Au sud, la rue Colbert qui n’était encore qu’un chemin de terre, enjambait le canal des Stations et reliait le faubourg de la Barre à Wazemmes.

A l’extrême sud, la rue Deschodt et la rue des Rogations (Paul Lafargue) marquaient la limite de Wazemmes.

A l’ouest de la rue des Stations, il y avait peu de rues importantes, le réseau se limitait à des sentiers, mais on trouvait beaucoup de ruisseaux et des marais.

A l’est de la rue Notre-Dame, deux axes orientaient Nord-Sud : la rue Manuel prolongée par la rue des Sarrazins faisait la liaison entre les rues Henri Kolb et des Rogations (P. Lafargue) , la rue de Flandre était à cette époque moins importante et se réduisait à un sentier. Vers l’Est, la rue des Postes était un axe important vers le Sud, elle partait de la place Sébastopol actuelle, coupait le chemin de l’évêque au niveau de la place des quatre chemins, et la rue des Rogations au Sud.

Wazemmes s’étendait d’ailleurs à l’Est de la rue des Postes, le long de la rue des Champs (actuelle rue de Wazemmes) et de la rue de la Justice. Ces rues reliaient la plaine des moulins à Wazemmes.

Ce réseau de rues converge vers la porte du Molinel (place Richebé) pour entrer dans Lille et forme la trame la plus ancienne de la voirie à Wazemmes.

De 1800 à 1858, ce réseau va se développer et surtout s’améliorer par des travaux d’élargissement, de pavage et quelquefois d’éclairage. Cette évolution de la voirie est liée à la révolution industrielle et à la poussée démographique prodigieuse de Wazemmes. Enfin ce réseau s’organise à partir de 1800 autour d’un plan directeur.

Le plan de Wazemmes de 1858 fait apparaître un réseau déjà voisin de celui que nous connaissons aujourd’hui. De 1803 à 1858, la municipalité de Wazemmes va ouvrir de nouvelles rues, soit en achetant aux particuliers, soit par des dons des particuliers à la municipalité.

En 1817, la rue du Marché et la rue Charles Quint sont élargies et pavées. En 1832-1835, le cimetière de Wazemmes est installé dans le prolongement de la Nouvelle Aventure, entre les rues Corneille et Racine, jusqu’à la rue d’Iéna actuelle, près de la deuxième église de Wazemmes de la rue du Marché, (station de métro Gambetta maintenant).

Ce cimetière d’un hectare 88 ares 44 centiares reporte vers l’Est ma limite de Wazemmes. La rue des Sarrazins le borde à l’ouest tandis qu’à l’Est se dessine la rue d’Iéna. La mairie de Wazemmes s’installe à l’emplacement actuel du poste de police de la place Philippe de Girard, entre 1845/1846.

On aménage le secteur compris entre les rues Notre-Dame et des Postes par l’ouverture des rues d’Anvers et de la Paix d’Utrecht. Entre les rues des Sarrazins et la rue Notre-Dame, les rues Durnerin et du Chauffour sont données à la municipalité par des particuliers, sous réserve de les paver.

Au Sud-Est, entre les rues de Juliers (J. Guesde) et des Rogations, on ouvre les rues du canton Flamand d’Arcole, d’Austerlitz et d’Eylau. L’effort se fait donc vers l’Est et le Sud-Est. Tandis que ces rues sont ouvertes et pavées, la municipalité fait aménager les anciens chemins de terre en les pavant et en y installant des trottoirs : ce sont les rues Fontenelle, de Bône, d’Alger, de Juliers, de la Justice, de Flandre, Manuel.

Le secteur entre la rue des Postes et la rue Notre-Dame reçoit toute l’attention de la municipalité. C’est à Wazemmes que réside la compagnie d’éclairage au gaz, éclairage qui remplace l’huile par le gaz, en 1858, on comptera 436 lanternes à Wazemmes.

Partager cet article
Repost0
23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 17:39

L’ANNEXION DE 1858

Lille vers 1850 étouffe derrière ses remparts, les 6 agrandissements antérieurs ne suffisent plus. Wazemmes, Esquermes, Moulins se développent à un rythme beaucoup plus rapide car l’espace ne manque pas. En plus, ces communes prospères et risquent de supplanter Lille.

Le maire de Wazemmes, Mourmant, n’est pas hostile à un projet d’annexion. Cette annexion permettrait d’ailleurs des liaisons plus faciles avec Lille et libérerait 248 ha par le démantèlement des fortifications.

Le 2 juillet 1858, est signé à Plombières par Napoléon III, le décret d’annexion.

Lille gagne 500 ha et 40.000 habitants. Les fortifications sont reportées au-delà des communes annexées (boulevard de Metz etc…) de nouvelles portes sont crées : de Béthune, des Postes, d’Arras, de Valenciennes..) Les terrains gagnés passent aux mains de compagnies privées qui se chargent ensuite de les revendre. La spéculation effrénée fait monter le prix du m² qui passe de 1 F à 100 F. Les ouvriers lillois refluent vers les communes annexées et viennent grossir le nombre des indigents.

Tous les propriétaires d’immeubles vont profiter de cette affluence et louer à des prix élevés des appartements, des chambres, des meublés. Ceux qui possèdent un jardin, un terrain, une arrière cour, vont construire des logements au meilleur prix et implantent des réseaux de courées à l’intérieur des îlots.

Des usines quittent Lille et s’installent à la périphérie, le terrain est à bon prix, la place ne manque pas et on peut construire de gigantesques usines textiles à 2 ou 3 étages.

Ainsi la population de 1858 allait avoir des conséquences imprévisibles et douloureuses, elle faisait de ces communes prospères des quartiers industriels, misérables, où la paupérisation allait se développer avec son lot de souffrances, de laideur et de misère.

MORPHOLOGIE DE WAZEMMES AVANT L’ANNEXION

1) LA VOIRIE : Nous avons retracé brièvement les péripéties de d’histoire de Wazemmes et sa dépendance vis-à-vis de Lille. Voyons à présent quels étaient la structure et le paysage de Wazemmes avant l’annexion.

Tout d’abord le réseau des rues et des chemins en 1858 nous amène à considérer la voirie de l’ancien régime.

Les plus anciennes rues de Wazemmes sont celles de la Bouvacque (rue Kolb) de Flandre, de Manuel et de la rue Notre-Dame (Gambetta).

Le secteur le plus ancien entre la rue des Stations et la rue Notre-Dame présente un réseau cohérent ; le long du canal des Stations qui rejoint la rivière Arbonnoise (à la place qui porte ce nom aujourd’hui) existait une rue des Stations qui se prolongeait par la rue de l’écluse au Nord et la rue d’Esquermes au Sud.

De la propriété de l’évêque partait le « chemin de l’évêque » qui empruntait les rues Charles Quint, du Marché, de la Justice, la rue de Bapaume et se dirigeait vers Tournai.

A suivre

Partager cet article
Repost0