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La rue de Ratisbonne rejoignait la rue Notre-Dame (au niveau des rues Solférino et Gambetta) intersections actuelles et débouchait dans la propriété de l’évêque. Sur cette rue s’embranchaient des rues secondaires : Sainte barbe, Franklin, A Mercier et H. Kolb. Au sud, la rue Colbert qui n’était encore qu’un chemin de terre, enjambait le canal des Stations et reliait le faubourg de la Barre à Wazemmes.
A l’extrême sud, la rue Deschodt et la rue des Rogations (Paul Lafargue) marquaient la limite de Wazemmes.
A l’ouest de la rue des Stations, il y avait peu de rues importantes, le réseau se limitait à des sentiers, mais on trouvait beaucoup de ruisseaux et des marais.
A l’est de la rue Notre-Dame, deux axes orientaient Nord-Sud : la rue Manuel prolongée par la rue des Sarrazins faisait la liaison entre les rues Henri Kolb et des Rogations (P. Lafargue) , la rue de Flandre était à cette époque moins importante et se réduisait à un sentier. Vers l’Est, la rue des Postes était un axe important vers le Sud, elle partait de la place Sébastopol actuelle, coupait le chemin de l’évêque au niveau de la place des quatre chemins, et la rue des Rogations au Sud.
Wazemmes s’étendait d’ailleurs à l’Est de la rue des Postes, le long de la rue des Champs (actuelle rue de Wazemmes) et de la rue de la Justice. Ces rues reliaient la plaine des moulins à Wazemmes.
Ce réseau de rues converge vers la porte du Molinel (place Richebé) pour entrer dans Lille et forme la trame la plus ancienne de la voirie à Wazemmes.
De 1800 à 1858, ce réseau va se développer et surtout s’améliorer par des travaux d’élargissement, de pavage et quelquefois d’éclairage. Cette évolution de la voirie est liée à la révolution industrielle et à la poussée démographique prodigieuse de Wazemmes. Enfin ce réseau s’organise à partir de 1800 autour d’un plan directeur.
Le plan de Wazemmes de 1858 fait apparaître un réseau déjà voisin de celui que nous connaissons aujourd’hui. De 1803 à 1858, la municipalité de Wazemmes va ouvrir de nouvelles rues, soit en achetant aux particuliers, soit par des dons des particuliers à la municipalité.
En 1817, la rue du Marché et la rue Charles Quint sont élargies et pavées. En 1832-1835, le cimetière de Wazemmes est installé dans le prolongement de la Nouvelle Aventure, entre les rues Corneille et Racine, jusqu’à la rue d’Iéna actuelle, près de la deuxième église de Wazemmes de la rue du Marché, (station de métro Gambetta maintenant).
Ce cimetière d’un hectare 88 ares 44 centiares reporte vers l’Est ma limite de Wazemmes. La rue des Sarrazins le borde à l’ouest tandis qu’à l’Est se dessine la rue d’Iéna. La mairie de Wazemmes s’installe à l’emplacement actuel du poste de police de la place Philippe de Girard, entre 1845/1846.
On aménage le secteur compris entre les rues Notre-Dame et des Postes par l’ouverture des rues d’Anvers et de la Paix d’Utrecht. Entre les rues des Sarrazins et la rue Notre-Dame, les rues Durnerin et du Chauffour sont données à la municipalité par des particuliers, sous réserve de les paver.
Au Sud-Est, entre les rues de Juliers (J. Guesde) et des Rogations, on ouvre les rues du canton Flamand d’Arcole, d’Austerlitz et d’Eylau. L’effort se fait donc vers l’Est et le Sud-Est. Tandis que ces rues sont ouvertes et pavées, la municipalité fait aménager les anciens chemins de terre en les pavant et en y installant des trottoirs : ce sont les rues Fontenelle, de Bône, d’Alger, de Juliers, de la Justice, de Flandre, Manuel.
Le secteur entre la rue des Postes et la rue Notre-Dame reçoit toute l’attention de la municipalité. C’est à Wazemmes que réside la compagnie d’éclairage au gaz, éclairage qui remplace l’huile par le gaz, en 1858, on comptera 436 lanternes à Wazemmes.