Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 11:03

En 1462, le fief des Moulins passa entre les mains de Jean le Bourgeois, dit de Houplines, moyennant le prix de 3 000 livres, monnaie de Flandre. Celui-ci loua en arrentement perpétuel au représentant de l'hôpital Comtesse "tout le fief ou ténement appelé le fief des mollins de Wazemmes, consistant en deux mollins, en une choque, tournans à eaue, les quatre ventelles, le fossé où descend l'eau des dites ventelles et tout tel droit de cours  d'eaue, que lesdits Philippe et sa femme y ont moyennant une rente perpétuelle de 300 livres parisis, monnaie de Flandre." Ces moulins étaient toujours tenus en fief de la seigneurie du Breucq à 10 livres de relief à la mort de "l'homme responsable "*, que les acquéreurs devaient nommer à cet effet. 

* les coutumes anciennes avaient imaginé une fiction d'après laquelle les gens de main-morte devaient présenter au seigneur dominant un homme prêtant foi et hommage qui lui tint lieu de vassal et par le trépas duquel il y avait ouverture et profit de fief. C'est ce qu'on appelait un homme vivant et mourant ou un homme responsable.

Partager cet article
Repost0
23 juin 2020 2 23 /06 /juin /2020 17:11

L' IMPORTANT DROIT QUE LA COMTESSE JEANNE DONNA A WAZEMMES :
Le droit de mouture que la comtesse Jeanne concéda à l'hôpital de Wazemmes assura à cet établissement le plus clair de ses revenus. De ce fait, personne ne pouvait élever moulins à vent ou autres dans la châtellenie de Lille, sans en avoir eu l'autorisation et payé préalablement une redevance spéciale. A partir de cette année 1243, il fallut donc, pour construire un moulin, avoir une permission de l'hôpital et lui payer cette redevance. Toutes ces conditions approuvées de nouveau en 1244, par Thomas, comte de Flandre, et en mai 1302,IV roi de France.
 En 1424, Jean de Thoisy, évêque de Tournai, acheta aux  héritiers de feu Jean Canart, les deux moulins à eau, l'un servant à moudre le blé, l'autre à tordre l'huile, appelés les mlulins de Wazemmess "assis emprés la maison et héritage épiscopal dudit lieu de Wazemmes", ave certain pré y tenant*. Cette propriété devait à Jean de Ghistelle, seigneur de Wasquehal, à cause de son du Breucq, trois muids et de!mi de rente annuelle qui furent rachetés par l'évêque.*
*dans l'acte d'amortissement de cette propriété on parle des deux moulins de Wazemmes "situés près l'hôtel de Wazemmes appartenant à l'évêché de Tournai.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 16:52

LES MOULINS :

Ce fief fut constitué par la comtesse  de Flandre, Jeanne de Constantinople. Il consistait en deux moulins à eau auxquels furent ajoutés dans la suite une brasserie, une grange et d'autres édifices.  Cet ensemble de bâtiments était établi sur la rivière de le Saulch entre la maison de l'évêque et Esquermes, près de la porte rouge, placée à l'intersection de la rue Nationale et du boulevard Vauban. En Février 1243, Jeanne donna à l'hôpital Notre-Dame dit "Comtesse", dont elle était la fondatrice, les moulins qu'elle avait à Wazemmes.* L'établissement devait payer vingt livres de rente annuelle a une chapelle qu'elle se proposait d'y élever, mais qui fut construite, en 1272, à l'hôpital des Béguines de Lille**

En décembre 1244, la fondation de la Comtesse Jeanne fut confirmée par son époux, Thomas de Savoie, comte de Flandre et de Hainaut.*** Ce prince donne à l'hôpital jusqu'au pont de Weppes et de Fins, avec toutes les pêcheries. Il se réserve pour lui et ses successeurs la justice et la supériorité des eaux

sceau de la comtesse Jeanne de Flandre

sceau de la comtesse Jeanne de Flandre

Partager cet article
Repost0
30 avril 2020 4 30 /04 /avril /2020 14:17

Ce fief était une dépendance de la Haye du Temple, située à Lomme et appartenant à l'ordre des Templiers, puis aux chevaliers de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem, de la commanderie de Haute-Avesnes, plus tard à celle de Caestre.

 Il est connu par une lettre de la comtesse Mathilde de Portugal, épouse de Philippe d'Alsace, comte de Flandre et de Vermandois, qui érigea en novembre 1215, deux bénéfices dans la chapelle de Notre-Dame, près la Salle de Lille. Ces bénéfices furent fondés au moyen des dîmes prélevées  sur le fief de la Haye, "qui s'étend en la paroisse de Wazemmes"* .ainsi que sur les dîmes de Sequedin et de Lomme.

La pieuse princesse avait fait ces donations pour le rede pos de l'âme son mari et de ses prédécesseurs, ainsi que pour elle-même après sa mort.

Partager cet article
Repost0
27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 09:20

 

C'était un dimanche, le 17 mai 1925.... L'époque ou durant les fêtes de Lille, la reine des marchés était couronnée....

Le syndicat des vendeurs sur marchés de Lille et environs, avec le concours des commerçants de la place de la Nouvelle Aventure à Lille, avait organisé, dimanche dernier, une journée de fêtes, comportant notamment le couronnement d'une reine, Melle Choyket, entourée de ses deux demoiselles d'honneur. Melles Jeannette Cohen et Berthe Wante.
Au coin de la rue Racine et face à la place de la Nouvelle-Aventure, une estrade garnie de velours grenat frangé d'or avait été disposée. La reine y prit place vers 15h30, accompagnée de ses fidèles demoiselles d'honneur et entourée de féals vassaux. La musique de l'Association Philanthropique Madelinoise qui, du reste, s'est employée toute la journée de son mieux joue une marche triomphale. La reine portant un somptueux manteau bleu de roi bordé d'hermine, s'assied et, tour à tour, prennent la parole avec éloquence et émotion, MM. Creton, Taffin, Masson, adjoints au maire ; Jourquin président du syndicat des vendeurs, qui couronne la reine ; Thervais, délégué de la fédération nationale des marchands forains, etc...

Il convient qu'une reine se fasse admirer par son peuple. La reine et les membres du comité prennent place dans les landaus découverts. On s'écrase autour de la voiture royale. C'est à qui emportera un brin de lilas blanc que Melle Choyket distribue d'ailleurs de la meilleure grâce du monde.

 

C'est une belle et bonne petite reine. Aimable et charmante, elle porte avec élégance et distinction la couronne que les syndicats des vendeurs et des marchands ambulants ont posée sur sa tête de 15 ans. Mais elle semble bien connaître l'âme du peuple, et, tandis qu'une foule en délire l'acclame, elle sait accueillir avec le plus gracieux des sourires, l'hommage dont peut être fière, celle qui, suivant l'expression de M. Jourquin : "symbolise le labeur, non seulement de toute une famille, mais de toute une race de travailleurs!.

Melle Choyket reine des marchés et ses demoiselles d'honneur Mlles Jeannette Cohen et Berthe Wante

Melle Choyket reine des marchés et ses demoiselles d'honneur Mlles Jeannette Cohen et Berthe Wante

LA REINE DES MARCHES ET DES DEMOISELLES D HONNEUR A WAZEMMES
Partager cet article
Repost0
2 avril 2020 4 02 /04 /avril /2020 15:53

De 1736 à 1751, François Butin géra la ferme de l'évêque pour une somme annuelle de 600 florins. Il fut remplacé par son fils Jean-François qui occupa la ferme jusqu'à la Révolution, pour le prix de 65O Florins d'abord, puis de 800 Florins en 1772 *.

Le 13 frimaire an V, le citoyen Guillaume Butin acheta la ferme de l'évêque avec 8 bonniers 1 331 verges pour le prix de 34 038 livres. "Ces parties de terre occupées par le susdiit Butin proviennent de l'évêché de Tournai."

Après la Révolution, les Butin, de père en fils, continuèrent de gérer la ferme de l'évêque. Une délibération du Conseil municipal nous apprend qu'on trouvait encore en 1833 les fondations d'un ancien château fort dans la ferme qui portait le nom de "ferme de l'évêque".

Plus tard les bâtiments furent acquis par la famille Petit. Elle en fit une cité qui fut démolie en 1862, lorsqu'on établit la place  Philippe-de-Girard.

Partager cet article
Repost0
16 février 2020 7 16 /02 /février /2020 17:03

C'est en 1728 qu'on se décida à faire des réfections importantes à la ferme de l'évêque qui était alors complètement délabrée...

Ce premier locataire fut Jean Rouzé qui, en 1599, louait la ferme pour 200 livres, son fils Antoine la reprit en 1626 au loyer de 550 livres au lieu de 100 florins et 66 rasières de blé qu'il payait auparavant*. En 1667, Guillaume Le Turc obtint un bail de neuf ans pour le prix de 1 100 livres parisis.

Lambert Descamps loua  en 1697 "la cense et dismes de Wazemmes où cy devant avoit château " pour le prix de 1400 livres de Flandre par an.

Lambert Descamps fut le premier qui réunit les terres de la dîme de Wazemmes à celles de la ferme, ce qui explique l'augmentation de la location.

Cette dîme comprenait six bonniers sur le territoire de Wazemmes et d'Esquermes. Les rentes seigneuriales y afférentes consistaient en "37 rasières, deux havots, trois quarels et trois seizièmes de quarel de bled, en 19 rasières d'avoine, 8 chapons et un tiers d'un, en 3 livres, 2 sols, 3 deniers en argent ". Il y avait ensuite un dîmeron qu'on appelait le dîmeron de Canteleu, contenant 21 bonniers, dont les terres étaient chargées de deux gerbes sur cent pour dîme envers l'évêché de Tournai. C'était un revenu annuel de 60 à 72 livres. Avec ces rentes les évêques devaient payer les sergents chargés de la surveillance du village, leur acheter un fusil, un uniforme en drap et un chapeau orné d'un galon d'or. Ils devaient encore pour une certaine part réparer les églises, refondre les cloches, soutenir des procès, solder les dépenses pour les réparations de la ferme de l'évêque et des presbytères.

* La rasière contenait 70 litres 528 millilitres. Le havot valait 17 litres 528 millilitres. Le quarel était évalué à 4 litres 382 millilitres. Il fallait 4 quarels pour un havot, 4 havots pour une rasière.

Partager cet article
Repost0
4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 19:52

La dite ferme ayant été brûlée au siège de Lille en 1667, l'on étoit pas en l'intentention de la rebastir, ains (mais) de la séparer et affermer par portion, persuadé que, sans édifices, l'on en auroit autant de loyer, à l'exemple des autres terres et près des voisinages de Lille. Ainsi le fermier craindant l'exécution de ce projet a convenu de rebastir la ferme lui-même, à condition de donner 200 florins par forme de pot-de-vin à l'avancement et pour le reste de rabattre sur son loyer 100 florins chaque an.

Du temps de Mgr de la Salle (1693-1705), plusieurs riches bourgeois et marchands de Lille ont demandé d'arrenter bien chèrement pour 30 ou 40 ans le courtil et l'enclos de la dite ferme pour y faire des maisons et jardins de plaisance à cause de l'aménité du lieu et la commodité de la rivière, ce que ce mondit Seigneur auroit accepté, si le bail auroit esté fini. Ces moyens peuvent servir à présent du moins pour lauger le fermier dans de bonnes conditions pour un nouveau bail.

Aultrement, dans ce pays-ci, les fermiers font les maistres scachant que personne n'oseroit prendre leur marché ou ferme, nonobstant les édits rigoureux émanés à cette occasion*. 

*Archives générales de Belgique,fonds du diocèse de Tournai n° 569.

Partager cet article
Repost0
27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 19:22

Un document des Archives générales du Royaume de Belgique à Bruxelles nous donne les renseignements suivants sur ce premier fief :
Il y avoit anciennement à Wazemmes un château où un évêque (sic) de Tournai a résidé et  depuis, ruiné et réduit en ferme. Cette cense renferme  3 bonniers et 1 300 verges consistant en lieu manoir, courtil, enclos, jardin, entourés de fossets, rivières et prés y tenant, la rivière entre deux, plus 5 bonniers 15  cents de terre labourables fort loignés, sur les territoires de Wazemmes et Esquermes.La dîme étoit affermée séparément à d'autres fermiers pour 350 florins, outre 14 rasières d'avoine pour droit de soignies. Ainsi

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2020 1 06 /01 /janvier /2020 15:35

On ne parle plus à cette époque que du jardin épiscopal. Y avait-il encore dans ce jardin un pied-à-terre pour le seigneur évêque ? Les anciens du pays se rappelle que la ferme de l'évêque qui remplaça l'ancien manoir occupait le bout de la place Philippe-de-Girard jusqu'à la rue Colbert et qu'elle était placée sur une élévation, comme certaines fermes de la région. Ce château et cette ferme devaient être de proportion considérable, puisqu'au siècle dernier , on construisit sur leurs ruines vingt-deux maisons ouvrières.

L'entrée du manoir était tournée du  côté d'Esquermes, tandis que l'église et le cimetière de Wazemmes se trouvaient derrière la maison seigneuriale. Devant le château un terrain d'environ un bonnier était réservé comme jardin des plantes. Au de-là de la rivière du Fourchon, s'étendait une prairie dépendante du château Au-dessus de la rue des Stations, entre la rue Charles-Quint et la rue d'Antin,  se trouvait le bois de l'évêque, dont il serait difficile de préciser les limites

L'évêque venait à Wazemmes par un chemin qui a longtemps porté le nom de chemin de l'évêque et qui rejoignait à Ronchin la voie romaine de Tournai à Estaires. Ce chemin forme actuellement les rues Charles-Quint, du Marché, de la Justice  et de Bapaume.

Partager cet article
Repost0
Le Club des Ambassadeurs de Wazemmes - dans Histoire de Lille -Wazemmes